Fédération des Yvelines du PCF

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Discours de clôture de Pierre Laurent : Conférence nationale du PCF des 3, 4 et 5 juin 2011

Nous avions conscience en débutant nos travaux de l’importance des décisions de cette conférence nationale. Nous sommes tous venus ici porteurs des exigences exprimées par les communistes de nos départements. Et nous venons, après trois jours de débats intenses, de prendre ces décisions à une très large majorité, dans l’unité et le respect qui caractérisent nos discussions depuis des semaines. Je crois que nous pouvons le dire, ces décisions sont à marquer d'une pierre blanche : elles vont compter pour l’avenir de notre pays, de notre peuple, de la gauche, de notre parti. Je veux saluer l’engagement des communistes dans ce débat. Sans leurs réflexions, rien de ce que nous construisons ne serait possible. A mille lieues des caricatures que certains continuent de répéter à l'envi comme des perroquets, notre parti fait une nouvelle fois preuve d’une grande maturité démocratique. Il le fait dans la plus totale indépendance, en résistant à toutes les pressions, en plein autonomie, avec, chez chacun des militants, une seule préoccupation en tête : ce qui sera le plus utile à faire progresser les intérêts de notre peuple, de tous les jeunes et de tous les travailleurs de ce pays. Ici, pendant trois jours, ce qui a marqué nos débats, je l’ai souvent fait remarqué aux journalistes, ce ne sont pas les effets de tribune, les petites phrases des présidentiables, mais la parole militante. Et chacun a dit ce qu’il avait à dire, en toute liberté. Certains n’ont pas mâché leurs mots. Ça s’appelle la démocratie. Cette liberté en étonne plus d’un. Mais c’est notre manière d’être et nous en sommes fiers. Dans un contexte délétère où tout invite à abdiquer, à renoncer, à se détourner de l’affligeant spectacle politico-médiatique que les classes dirigeantes nous imposent, les militants et les élus de notre parti, des femmes et des hommes de toutes conditions sociales, des travailleurs proches de celles et ceux qui les entourent, refusent avec courage de se résigner et continuent de croire dans une action politique faite de l’engagement citoyen du plus grand nombre. Je leur dis: « Bravo, bravo à tous les communistes ! Vous avez raison, mille fois raison. Ne nous laissons pas décourager. Ceux qui nous dirigent craignent par-dessus tout ce que nous semons chaque jour dans l’action quotidienne. » Et d’ailleurs, notre peuple ne s’y trompe pas ! Une enquête TNS-Sofres, publiée cette semaine, montre que les Français place notre parti au rang des quatre formations politiques qui recueillent le plus d’opinions positives. Pas mal pour un moribond ! Oui, les actes du Parti communiste français comptent dans la société française, dans la gauche française. Et ils vont compter double dans l’année qui vient pour battre Sarkozy, écarter l’extrême-droite et construire une victoire de gauche solide et durable. Oui, soyons-en certains : des millions de personnes sont en ce moment attentives aux décisions que nous prenons. (...) Les décisions de notre conférence nationale sont claires et elles sont, désormais, dans la plus totale transparence entre les mains de tous les communistes qui voteront les 16, 17 et 18 juin prochains. C’est maintenant à eux de trancher, en pleine souveraineté. Notre devoir et notre responsabilité dans les jours qui viennent sont de leur en donner tous les moyens. Quel est le sens de la proposition que nous leur soumettons et, à travers eux, à toutes ces femmes et ces hommes de gauche qui cherchent une issue en 2012 ? Une bataille de Titans pour ouvrir la voie au changement en 2012 Ce que nous leur proposons, c’est d’engager dans l’année qui vient une bataille de Titans pour débarrasser notre pays du pouvoir de Nicolas Sarkozy. Oui, une bataille de Titans, car nous ne nous y trompons pas, si ce pouvoir a fait tant de mal à notre peuple et à notre République, tant de mal à la France depuis quatre ans, s’il est rejeté et affaibli, il fera tout, je dis bien tout, pour se sauver. Ce que nous leur proposons, c’est de se mobiliser pour écarter le danger d’extrême-droite, qui chez nous comme en Europe menace d’autant plus qu’une partie des classes dirigeantes a décidé d’en faire une arme de division au service de ses intérêts. Ils ont même donné une consigne : ne parlez plus d’extrême-droite. Et même quand cette formation propose cette semaine d’interdire la binationalité comme s'il s'agissait d'une maladie honteuse (une proposition inique qui n’a qu’un but : diviser les Français) tout cela est traité comme si ce débat allait de soi. Le danger est là et nous ne le laisserons pas banaliser. Mais nous le savons, ce sera une bataille pied à pied, argument contre argument, pour faire reculer toutes les tentations de repli, de xénophobies que la crise génère, démonter tous les raccourcis démagogiques qu’elle rend séduisants, . Ce que nous leur proposons, c’est un immense travail de rassemblement pour relever la gauche, la mettre en situation de répondre à l’intense recherche d’alternative qui travaille le pays, à l’énorme aspiration au changement que nous rencontrons chaque jour et que tant de gens nous expriment avec ces simples mots : « Ça ne peut plus durer ! ». Oui, ce que nous leur proposons, c’est de relever la gauche que tant d’autres qui s’en réclament continuent d’enliser dans les ambiguïtés, dans la résignation et, finalement, dans l’impuissance. (...) Il faut sortir d’urgence de ce piège qui n’a qu’un seul metteur en scène, un seul maître du temps : Nicolas Sarkozy qui, lui, est déjà tous les jour en campagne sans être candidat. Ce que nous leur proposons, c’est de convaincre notre peuple, en allant au contact, sur le terrain, personne après personne, qu’il n’ y a rien de bon à attendre, l’arme au pied, du choc de la bipolarisation, qu’il y a mieux à faire si le peuple sort du rôle de spectateur, de fan, de supporters dans lequel on veut l’enfermer. Alors il faut descendre sur le terrain, investir la politique pour imposer l’ordre du jour voulu par le peuple de notre pays. Ce que nous voulons, c’est imposer l’ordre du jour des urgences populaires et des réformes nécessaires pour les satisfaire. Les salaires, le logement, la RGPP, la précarité, l’avenir de nos industries… Ce que nous voulons, c’est un débat national, profond, tranché par notre peuple, sur une haute exigence d'alternative à la droite, sur un programme et des propositions qui rompent enfin et vraiment, comme le souhaite notre peuple, avec la dictature des marchés financiers. Ce que nous leur proposons, c'est de construire avec toutes ces femmes et ces hommes un programme à la hauteur, un programme partagé qui dise les grandes priorités et les moyens de les satisfaire. Le programme partagé acté à ce jour annonce clairement la couleur : « Ce que nous voulons : l’humain d’abord ! » Il est notre document d’entrée en campagne. Nous voulons pousser partout son élaboration collective pendant toute la campagne, en construisant sans attendre de véritables campagnes populaires pour en porter les objectifs. Ce que nous leur proposons, c’est de se donner les moyens de porter à l'Assemblée nationale un groupe de députés du Front de gauche bien plus nombreux et avec plus de députés communistes pour faire entendre la voix du monde du travail, pour abroger toutes les lois antisociales et liberticides que Sarkozy a imposées, pour mettre en chantier des propositions de lois portant une logique de société débarrassée de la loi du fric et de la rentabilité, pour garantir qu’une future majorité de gauche fera une vraie politique de gauche. Car on oublie trop souvent, ce n’est pas à l'Élysée, mais à l’Assemblée que se votent les lois. J'en profite pour saluer ici Marie-George Buffet, André Chassaigne, André Gerin, bien sûr, mais aussi Roland, Michel, et tous nos députés. Je veux saluer Nicole, toutes nos sénatrices, nos sénateurs et les remercier à nouveau de leur action contre la réforme des retraites en septembre. Voilà pourquoi, dès le début, nous avons fait le choix d’un accord d’ensemble du Front de gauche, mêlant présidentielle et législatives. Voilà pourquoi ce que nous proposons aujourd’hui confirme ce choix d'une campagne collective, de candidatures communes engagées sur un programme partagé à la présidentielle comme aux législatives. Ce que nous leur proposons, c’est pour ouvrir une alternative au cœur de la gauche, de donner toutes ses chances au Front de gauche, de lui donner toutes ses chances de franchir une étape nouvelle. Un geste fort du Parti communiste Ce que nous leur proposons, c’est un accord d’ensemble avec un geste fort du Parti communiste : désigner à l’élection présidentielle pour porter les couleurs du Front de gauche, bien que nous en soyons la force la plus importante, un candidat qui n’est pas issu de nos rangs, mais qui soit Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, Jean-Luc avec lequel nous travaillons depuis 2005, et qui fut à nos côtés, avec Marc Dolez, avec Christian Picquet pour la GU, un de ceux qui ont rendu possible la naissance et l’essor du Front de gauche. Voilà le choix que nous leur proposons. C’est un choix fort, un choix audacieux, un choix courageux. Et j’appelle les communistes à se rassembler autour de ce choix dans la consultation des 16, 17 et 18 juin. Si nous le faisons, j’en suis certain, cette décision politique sera entendue par le pays comme un geste fort de rassemblement, un geste unitaire à un moment où notre pays, notre peuple, ses forces démocratiques en ont tant besoin. Alors, cette proposition a fait débat. Nous l’avons prise à la majorité. Des camarades, soucieux de l’avenir du parti, du Front de gauche, s’en inquiètent, je le sais. Et chacun veut aller, en toute liberté, en toute souveraineté, dans le respect mutuel, au bout du processus démocratique que nous avons décidé. Oui, les communistes auront le dernier mot. Nous avons eu raison de décider ensemble collectivement, après s’être écoutés, d’adopter le bulletin de vote qui permettra à chacun de voter en pleine responsabilité, en pleine transparence. Cette procédure aussi a fait débat. Des camarades, tout en actant la décision majoritaire qui se construisait, voulait que les communistes ne soient en rien dessaisis. D’autres s’inquiétaient de mettre le doigt dan un engrenage de primaires. Je crois pouvoir dire que personne, parmi nous, ne réfléchit en terme de primaires. Nous avons tous, comme l’a dit André hier, cherché à construire ensemble avec nos débats, nos différences, une position qui nous rassemble. Et ce rassemblement n’est possible que si chacun compte pour un. Nous irons au bout, ensemble, du processus démocratique et nous serons plus forts, plus rassemblés demain pour agir dans les respect de la décision majoritaire qui sera celle des communistes. Car il faudra tous aller au charbon ! A ce propos, permettez-moi de saluer les trois candidats communistes qui se sont engagés, et singulièrement André Chassaigne pour l’état d’esprit constructif qui a été le sien dans tout ce débat. Mettre au défi la mécanique présidentielle, mettre au défi le système Je disais, il va falloir aller au charbon : car, oui, mes camarades, nous devons en avoir conscience, en faisant le choix du Front de gauche, en le faisant avec l’ambition qui est la nôtre, qui est, non pas de témoigner mais de bousculer les scénarios bien ficelés qu’on nous prépare, nous mettons au défi tout le système politique. Nous mettons au défi tous les scénarios huilés de la mécanique présidentielle qui n’est conçu que comme une essoreuse des aspirations populaires. A la sortie de la machine, il n’en reste rien. Eh bien nous, contre tous ces scénarios, contre toute cette machine aussi puissante soit-elle, nous proclamons que les jeux ne sont pas faits et qu’il est possible d'ouvrir la voie au changement en 2012. La décision que nous soumettons au vote des communistes est exceptionnelle car la séquence historique que nous vivons est exceptionnelle. Avec l’entrée du capitalisme financier mondialisé dans une crise systémique historique majeure, une crise profonde et durable, le monde est secoué par de spectaculaires séismes politiques. Les révolutions arabes (Tunisie, Egypte, Syrie), ce sont des changements majeurs, l’entrée d’une région clé du monde avec au cœur le conflit israélo-palestinien dans une nouvelle séquence historique ; comme c’est déjà le cas depuis des années en Amérique latine. La crise capitaliste mondiale avec ses énormes conséquences potentielles : un système monétaire mondial sur un volcan ; une hégémonie américaine en crise profonde ; des défis énergétiques après Fukushima non relevés ; des défis écologiques (eau, faim, effet de serre…) potentiellement explosifs. L’Union européenne se trouve dans une crise de légitimité comme jamais : en Grèce, des centaines de milliers de manifestants défilent aujourd’hui même ; en Espagne avec le mouvement des Indignés ; au Portugal qui vote aujourd’hui après l'Irlande, l'Islande… C’est tout un système qui explose, assis sur la soumission aux intérêts de rentabilité du système bancaire et financier, aux intérêts de marchandisation et de mise en concurrence généralisées, jusqu’à enfoncer les peuples et leurs souverainetés. Les enjeux sont énormes : enfoncement social, précarité et générations des 600 ou 700 euros ; retraites à 67 ans ; services publics détruits ; aliénations des souverainetés budgétaires et politiques. Personne n’a encore vraiment pris conscience de la gravité du Pacte pour l'Euro+ et du semestre européen. Un énorme travail devant nous pour révéler, mobiliser, réveiller la gauche. La Confédération européenne des syndicats a adopté, pour la première fois de son histoire, un manifeste à l'occasion de son dernier congrès le 19 mai qui appelle les peuples d'Europe à se lever et à s'unir pour mettre en échec ce pacte et pour imposer, je cite, une « gouvernance économique européenne au service des peuples européens et non des marchés financiers » et appeler à une journée d'action le 21 juin. Oui, engageons-nous à fond. Nous le voyons bien dans cette situation, rien ne débouche automatiquement sur des alternatives politiques progressistes. L’aspiration au changement côtoie le doute, en, permanence, dans toutes les têtes. Les poussées sociales, électorales, politiques alternent avec les impasses, les échecs, les reculs. Mais ce que nous ne devons jamais perdre de vue, c’est que les besoins de changements, les besoins objectifs de changement sont là. Que ces besoins concernent l’immense majorité du peuple, toutes les catégories de salariés. Que les forces disponibles, politisées, révoltées, en recherche, sont très nombreuses comme on l’a vu encore avec le mouvement des retraites. Notre pays est celui où le niveau de critique du capitalisme est le plus fort d’Europe. Certes dans notre pays; il y a eu 2002, 2007, nous n’avons pas gagné sur les retraites, l’abstention gagne du terrain et le FN menace... mais dans notre pays, il y a eu, en quinze ans, le mouvement social de 1995, la victoire électorale de 1997, les grèves de 2003 sur les retraites, la levée en masse anti-Le Pen en 2002, le référendum en 2005, les mouvements sociaux de 2009 et 2010… Oui, dans notre pays, le changement à gauche est possible. La rupture avec les logiques capitalistes et ultralibérales est possible, souhaitée, recherchée par des millions de personnes. Je vous le dis, mes camarades, j’en ai la conviction, il va se passer des choses fortes. La France ne restera pas immobile. Le statu quo n’est pas possible. L’enjeu est de savoir où, quand, comment et pourquoi cela va changer. Il y a quelque chose de dérisoire à aborder l’année présidentielle majeure qui s’annonce dans cette situation en commentant les sondages fictionnels sur la présidentielle. Ces bavardages médiatiques sans intérêt me font penser à un pique-nique mondain qui se tiendrait en haut d’un volcan prêt à entrer en éruption. Nous qui écoutons le peuple, qui travaillons avec lui à au quotidien, nous le savons, il n’en peut plus. Alors, tout est là. Allons-nous être utiles à notre peuple, l’aider à déjouer tous les scénarios bidons qu’on nous vend à longueur d’antenne, pour poser les vrais problèmes, débattre des choses sérieuses, des vraies solutions ? Voilà quelle doit être notre ambition : permettre que s’exprime avec le plus de force possible l’exigence de changements, des solutions transformatrices à la mesure de la crise actuelle ; ouvrir les chemins, construire les espaces qui donneront de la force politique à ces exigences. Être utiles à notre peuple C’est le sens du Front de gauche. C’est le sens du programme partagé. Qui sont donc à nos yeux forcément en construction, en devenir. Des camardes disent, le programme partagé a besoin d’être amélioré. Bien entendu. Mais il sera surtout partagé, non pas quand il aura été léché jusqu’à la dernière petite touche, mais lorsque certains des grands objectifs qu’il contient exprimeront avec suffisamment de justesse ce que souhaitent nos concitoyens et seront portés avec suffisamment de force par une véritable appropriation populaire. Voilà l’enjeu de notre campagne sur la vie chère, de notre campagne sur l’Europe, de nos propositions pour un pôle public bancaire. Augmenter les salaires, construire l’Europe sociale plutôt que l’Europe des marchés, reconquérir le pouvoir sur l’argent des banques, des grands groupes, des marchés financiers, voilà des exigences sans lesquelles le changement n’est qu’une chimère, et qui peuvent devenir populaires. Ce sont des besoins tellement ressentis depuis la crise, mais en même temps des objectifs qui paraissent si souvent inatteignables ? Tout notre travail, c’est de rendre accessibles, crédibles, convaincantes les voies de cette reconquête. Des camarades disent aussi « il y a plusieurs conceptions du Front de gauche ». Eh bien, différentes conceptions entre nous, pas tant que ça. Les débats, nous les avons sur le fait de déterminer comment atteindre notre objectif en commun. Mais surtout le Front de gauche, justement parce qu’il a commencé à fonctionner, donc à rassembler des gens venus de différentes familles politiques de la gauche, est précisément une construction plurielle et donc qui se discute entre celles et ceux qui la composent. C’est en marchant et en avançant que nous allons régler les problèmes. On ne fait pas de la politique avec un GPS qui vous garantit le chemin. On construit dans le débat et la confrontation avec les acteurs de la dynamique engagée. Tous ceux qui ont conduit une grève ou un mouvement social savent bien cela. C’est pareil en politique. C’est la démocratie. Vous savez, avec le Front de gauche, nous tenons quelque chose de très prometteur. Ça fait six ans que ça dure. L’acte de naissance, c’est 2005 et le référendum. Et puis il y a eu, après l’accident de 2007, notre congrès de 2008 où nous avons tiré des leçons et sommes repartis du bon pied. Que disions-nous ? « Notre ambition demeure d'ouvrir, dans un délai rapproché, une perspective de changement progressiste réel. Cette perspective de changement, à la fois ambitieuse (changer le monde) et immédiatement concrète (des changements tout de suite) qui marque l'originalité communiste dans la gauche française, est un processus conflictuel qui n'avancera pas tout le temps et partout du même pas. Elle suppose la coexistence prolongée avec des forces contraires. Nous ne voulons passer aucune occasion de le faire avancer. C'est donc en travaillant en permanence à des rassemblements à toutes les échelles où c'est possible, localement, en France, en Europe, dans le monde que reviendront possibles petites et grandes conquêtes anticapitalistes. (…) Au fond, l'objectif auquel nous ramènent ces orientations d'action est celui-là : œuvrer à ce que des millions de femmes et d'hommes, divers par les courants de pensée dans lesquels ils se reconnaissent, par les organisations politiques et sociales dont ils se sentent proches, soient suffisamment unis et résolus pour rendre incontournables des changements dont ils auront acquis la conviction qu'ils sont indispensables. » C’est exactement ce que nous sommes en train de faire. N’hésitions pas devant les difficultés, les contradictions. Elles sont la vie. Continuons à défricher le chemin entrepris avec conviction. Le choix que nous proposons aux communistes nous donne les moyens de poursuivre la route. Il nous donne des atouts pour affronter les échéances de 2012. Ces échéances peuvent être une occasion d'ouvrir la porte du changement, elles peuvent aussi devenir un piège qui se referme sur les espoirs de changement. Pour battre la droite de Sarkozy, barrer la route au chemin de déviation balisé vers le Front national, les ouvriers, les employés, les jeunes, les salariés de notre pays doivent pouvoir compter sur un projet de gauche à la hauteur. Sans le Front de gauche et ses propositions, ce projet est impossible. Quand j’entends la teneur des débats à EELV et au PS, je me dis que la gauche, toute la gauche, toutes les électrices et les électeurs de gauche vont vraiment avoir besoin du Front de gauche, de ses propositions, et de sa démarche de rassemblement pour gagner en 2012 et réussir le changement. Les communistes mobilisés Alors mes camarades, je vous appelle à vous rassembler dans le vote des 16,17 et 18 juin, autour de la proposition d’ensemble de la conférence nationale, de la candidature de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle, de nos candidatures communes aux élections législatives en souhaitant bon succès aux nombreux camardes du parti qui en porteront les couleurs. J’appelle tous les communistes, quel que soit leur choix ce jour là, à se rassembler dans la campagne et dans l’action, autour de la décision qui sera validée par cette consultation, dans le respect plein et entier de chacun. J’appelle tous les communistes à amplifier sans attendre notre campagne « Front uni contre la vie chère, pour l’augmentation des salaires ». Soyons tout l’été sur le pont et faisons de la Fête de l’Humanité le prochain très grand rendez-vous de cette campagne. J’appelle tous les communistes à lancer en grand la diffusion de la vignette bon de soutien de la Fête de l’Humanité pour en faire un immense rassemblement populaire à la hauteur de ce qui nous attend en 2012. Nous nous retrouverons pour notre premier rendez-vous national de paiement de la vignette en musique le 21 juin. J’appelle tous les communistes à entrer sans attendre en campagne avec le programme partagé déjà acté, à travailler à toutes les formes de participation et d’intervention populaire, à la mise en place d’ateliers législatifs, à l’élargissement du Front de gauche à toutes les forces, personnalités, citoyens qui voudront s’engager avec nous. J’appelle tous les communistes à la mobilisation sur les enjeux cruciaux de l’Europe. Tout bouge à toute vitesse, nous avons un devoir d’action, de solidarité, de convergence. Et j’invite toutes celles et ceux qui le souhaitent à participer à l’université d’été du Parti de la gauche européenne qui se tient cette année en Italie du 12 au 16 juillet, à l’invitation de nos camarades de Refondation avec lesquels nous fêterons à cette occasion la belle victoire remportée à Milan contre Berlusconi. J’appelle tous les communistes à être de toutes les luttes contre la politique de Nicolas Sarkozy. Ils ne laissent aucun répit aux travailleurs de notre répit. Nous devons leur répondre coup pour coup. Et déployons notre bataille pour démystifier le Front national. Nous mènerons cette bataille sur le terrain et dans les entreprises, là où le FN a décidé de disputer le terrain syndical. A ce propos je veux sans attendre vous donner rendez-vous le 23 octobre à Châteaubriant. Ce jour-là, nous honorerons le 70e anniversaire de la fusillade des 27. « Soyez dignes de nous », nous avaient-ils dit. Nous le serons. J’y prendrai la parole au nom du Parti communiste, aux côtés de Bernard Thibault, qui le fera pour la CGT. Faisons, dans ce contexte propice, de ce rendez-vous un rassemblement massif et exceptionnel pour dire non à tous les héritiers du fascisme et, oui, aux idéaux de la Résistance et du programme du CNR. J’appelle enfin les communistes à travailler sans relâche et avec esprit d’ouverture à renforcer notre parti, à le transformer pour le rendre toujours plus fraternel et plus efficace. Rendez-vous lors de notre université d’été les 26, 27 et 28 août aux Karellis en Savoie. La gauche, le Front de gauche, vous plus que jamais avoir besoin dans l’année et les années qui viennent d’un grand et beau Parti communiste. Et je vous appelle enfin toutes et tous pour finir, dans les quelques jours qui vous resteront cet été après voir fait tout ça à prendre quelques jours de vacances bien mérités ! Bonne consultation les 16, 17 et 18 juin ! Bonnes vacances pour cet été ! Vive le Parti communiste ! Vive le Front de gauche !
 

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le 07 June 2011

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