Fédération des Yvelines du PCF

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Budget du département, 12/2010, explication de vote

Déclaration de Jacques Saint-Amaux pour le Parti communiste français au Conseil Général des Yvelines le vendredi 17 décembre 2010   « Monsieur le Président,   Cher(s) collègue(s),   Le rapport du budget primitif 2011 effectué par les services est toujours aussi clair même si cette année, du fait de la réforme des collectivités et des financements, il est plus difficile de comparer ligne par ligne avec les années précédentes notamment pour les recettes. Malgré tout ce que nous pouvons facilement nous rendre compte, c’est que les Yvelines restent sur un département riche avec plus de finances que l’année dernière. Je regrette que cette année vous proposez de réduire l’emprunt passant de 200,9 millions à 135,9 millions d’euros. Je ne suis pas pour endetter le département de manière considérable mais l’endettement dans les Yvelines est tellement bas qu’il était raisonnable de le maintenir au niveau de 2010. Cette baisse nous prive de plus de 50 millions d’euros pour l’investissement et vous amène à compresser de manière considérable le budget de fonctionnement et surtout l’aide sociale (mais j’y reviendrai). Pour ma part, je considère que ce budget n’est pas à la hauteur des enjeux et des défis qui nous attendent.   D’abord sur l’économie qui fait la richesse d’un département et d’un pays. Si vous le maintenez, l’aide aux projets pour la recherche et développement, vous ne prenez que peu en compte les futurs développements sur les secteurs des 2 OIN et l’axe de développement de la Seine avec le projet La Havre-Rouen-les Yvelines, Paris ainsi que les futurs canaux nous reliant à la Belgique et l’Allemagne. Ce retard de revitalisation de nos zones industrielles. Ce retard sur le désenclavement de ces zones, ce retard sur le manque de structures nous permettant de bénéficier sur cet axe dune ré-industrialisation vont nous pénaliser rapidement. Pire, ce retard risque d’attirer les entreprises vers l’Allemagne et la Belgique. Je le répète, vous n’avez pas pris la dimension et le peu de temps qu’il nous reste. Dimension parce que les productions vont se faire dans l’avenir au bord de la Seine et dans le temps parce que c’est un projet pour 2015/2020, c'est-à-dire demain. C’est pareil pour l’insertion où nous ne sommes pas à la hauteur.    Pour boucler votre budget tout en réduisant l’emprunt et pour trouver de l’autofinancement, vous avez compressé de manière exagérée voire parfois inhumaine le budget de fonctionnement, par exemple :   -en réduisant les aides aux centres de loisirs -les aides pour le chauffage des plus pauvres -sur le transport gratuit des anciens combattants -en rabaissant la barre des aides à domicile, c'est-à-dire en supprimant une tranche dans le calcul -le pire de tout c’est sur la nouvelle réglementation, sur la participation financière des personnes handicapées à leurs frais d’hébergement   Je vous rappelle que la loi 2002 précise en charge qui doit favoriser son développement, voire son épanouissement (entre autres).   Comment favoriser l’épanouissement d’une personne handicapée alors que les décisions prises récemment vont augmenter sa participation aux frais d’hébergement diminuant ainsi d’autant son reste à vivre ?   Par exemple, pour un adulte handicapé ayant une famille qui accueille régulièrement (un week-end sur deux). Sa participation aux frais d’hébergement va se voir augmentée d’environ 2 000 euros annuellement par rapport à ce qu’il payait en 2009 (soit un total supérieur à 8 100 euros en 2011 contre environ 6 100 euros jusqu’en 2009) du fait que le Conseil Général  a également supprimé au début de cette année la participation aux frais de vacances, vacances qui représentent pourtant bien un temps primordial.   En effet, cela permet aux enfants de côtoyer d’autres personnes, de faire d’autres expériences et d’opérer une rupture avec leur quotidien et la promiscuité qu’elle engendre qui  peut être lourde parfois, en dépit d’une prise en charge correcte que je ne remets pas en cause. Et je pourrais passer encore beaucoup de minutes sur votre politique sociale et égrener les coupes sombres que vous avez opérées. De même, parfois votre politique s’oppose dans les faits : par exemple sur le logement. Si le CDOR est une bonne mesure, qui incite  à la construction de logement dont nous avons besoin, un nombre important de maires et de municipalités vont arrêter de construire parce que les infrastructures, les routes et les transports collectifs ne suivent pas. Des secteurs entiers sont au bord de l’asphyxie. Vous l’avez surement entendu autant que moi et je vous rappelle que nous l’avions promis.   Pour conclure, je le redis d’un point de vue économique, ce budget est sans ambition. D’un point de vue social, il est désastreux pour un bon nombre de famille.   Je voterai donc contre. »

 

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le 05 May 2011

    Budget du département, 12/2010, explication de vote