Fédération des Yvelines du PCF

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Débat public Grand Huit à Versailles – Clément Ortega-Pelletier, le 5 octobre 2010.

Je suis conseiller régional d’Île-de-France Front de gauche et conseiller municipal de La Verrière, une des villes qui constitue Saint-Quentin-en-Yvelines. Je voudrais rebondir sur l’intervention de M. Cadalbert sur les raisons un peu de l’exclusion de Saint-Quentin-en-Yvelines. La question est loin d’être technique : elle est avant tout politique La volonté était effectivement de relier un grand pôle financier — on sait aujourd’hui quelles sont les limites de cette stratégie de développer à tout crin les logiques financières — et un centre de recherche qui est loin d’être sorti de terre et qui pose un certain nombre de questions : cet OIN de Saclay. Il est largement contesté et je participerai au débat sur l’OIN de Saclay, parce qu’il va falloir qu’on avance sérieusement sur cette question là La présentation du projet était tout d’abord de répondre aux besoins des Franciliens. Les Franciliens ont exprimé leurs besoins entre autres il y a 7 mois, lors d’élections régionales, où une liste avait présenté le projet du Grand Paris comme étant l’axe fort de sa campagne. Cette liste est aujourd’hui minoritaire dans l’hémicycle régional Il faut effectivement entendre les maires. Il faut aussi écouter la souveraineté populaire, les électeurs franciliens, et eux ont rejeté cette liaison qui ne répond à leurs exigences de transport et de mieux être. Les Franciliens ont parlé de maillage. Pour ce qui concerne les Yvelines, ça a été rappelé, le Grand Huit ne s’arrêtera qu’à un seul endroit dans les Yvelines, à Versailles, et nulle part ailleurs. Malgré la tangentielle, je pense que d’autres territoires dans le département auraient mérité, dans le cadre du Grand Paris, dans un grand projet de développement économique, de l’économie réelle : que l’on regarde, par exemple, dans la Vallée de la Seine. Je suis particulièrement inquiet, comme l’ont dit un certain nombre de maires, de la volonté de déposséder les maires de leur pouvoir autour des nouvelles gares. Je m’inquiète notamment par rapport à l’urbanisation autour de la gare de Versailles. Cela signifie que l’on va promouvoir la spéculation foncière. Cela pose aussi d’autres questions pour les élus locaux que nous sommes : qui va payer les nouveaux services publics qui seront nécessaires puisque, si je comprends bien, les grandes zones économiques se trouvent en dehors des Yvelines et la gare de Versailles permettra de drainer des populations qui viennent de loin, s’installeront en partie à Versailles et devront travailler ailleurs. Je pose donc la question : comment va-t-on financer ces nouveaux services publics ? Et puis enfin, dernière question, sur la question du logement, puisque cela va être la question un peu principale : où on en est sur la question du logement social dans ces milieux là ? Enfin, petite parenthèse : je trouve qu’on ne peut pas régler la question du transport entre habitat et lieu de travail uniquement par des meilleurs moyens de transport. La question est aussi : comment on fait pour qu’il y ait plus de logement partout, accessibles pour tous, pour que tout le monde puisse vivre là où il le souhaite. Ca passe, entre autres, par le respect de la loi SRU. Dernier point : par rapport à ces projets Arc Express/Grand Huit, on va devoir fixer des priorités, parce qu’il y a une question de financement. Pour prioriser, il faut écouter ce qu’exigent aujourd’hui les Franciliens, parce qu’il y a un mal être, un mal vivre dans les transports.

 

Débat public Grand Huit à Versailles – Clément Ortega-Pelletier, le 5 octobre 2010.

le 03 décembre 2011

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