Fédération des Yvelines du PCF

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Quel agenda de travail pour le congrès extraordinaire du PCF ?

le 21 septembre 2017

Quel agenda de travail pour le congrès extraordinaire du PCF ?

Consultation des communistes 

– 18 septembre / 18 novembre - 

Le Conseil national a decide de tenir un congres extraordinaire 

du PCF en 2018 et non en 2019 comme prevu initialement. 

 

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Les résultats des élections présidentielle et législatives de 2017 nous poussent à repenser l’action du PCF. Il nous faut être audacieux et offensifs pour être à la hauteur des défis qui sont devant nous. Ces résultats témoignent d’une mutation du paysage politique, de l’accélération d’une offensive de classe qui a réussi à instrumentaliser à son profit une aspiration au renouvellement, fortement alimentée par les reniements du gouvernement précédent, et de la décrédibilisation d’un système politique à bout de souffle. Cette situation s’inscrit dans une dégradation du contexte international exacerbée par les peurs, l’enlisement de guerres et conflits sanglants, la montée des extrêmes-droites et la multiplication des actions terroristes.

 

Cependant, l’élection de Macron et de sa majorité ne réussit déjà plus à maquiller le projet politique réel du président, poisson pilote de la finance et du MEDEF. Cette tentative de mutation, au pas de course, de la société française vers un capitalisme déchaîné est contraire aux aspirations d’une grande partie des Français-e-s.

Les aspirations profondes à un changement de société et à un renouveau démocratique se sont en effet exprimées à travers la percée du vote Mélenchon à la présidentielle, à laquelle nous avons contribué. Ce véritable potentiel, aucune force ne peut à elle seule l’incarner pour rendre majoritaire un projet de transformation sociale.

Rarement la question des idées communistes de partage des richesses, des pouvoirs et des savoirs, ne s’est posée avec autant de force comme issue à la crise. Pourtant, notre parti, sorti affaibli de cette séquence, n’est pas perçu comme porteur de solutions d’avenir. Et c’est là, la question majeure qu’il nous faudra résoudre lors de ce congrès extraordinaire : inventer une organisation capable d’engager le combat politique pour la transformation sociale, dans les réalités du 21e siècle.

Le défi est grand mais nous ne partons pas de rien. Le PCF est riche d’idées, d’énergies humaines, de convictions fortes portées par des militants ancrés dans la réalité des luttes au quotidien.

 

POUR ATTEINDRE CET OBJECTIF,
NOUS AVONS BESOIN DE FAIRE VIVRE L’INTELLIGENCE COLLECTIVE,
DE METTRE À PROFIT L’APPORT
DE CHACUNE ET CHACUN D’ENTRE NOUS.

 

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Meeting de la Fête de l'Humanité

le 18 septembre 2017

Meeting de la Fête de l'Humanité

 

Salut à vous, les fainéants, les parasites de la République 

 

Salut à vous, les paresseux, les ramiers, les flemmards, les clampins, les bons à rien, les cossards, les cagnards, les tire-au-flanc, les tire-au-cul

 

Salut à vous, les fripouilles, les indolents, les musards, les oisifs, les branleurs, les glandeurs, les baguenaudiers, les branle-la-guiche, les inspecteurs des travaux finis et les fatigués de naissance…

 

Salut à vous, les 99 % qui triment au royaume de l’argent

Salut à vous qui créez toutes les richesses de ce pays par votre travail et qui n’avez que faire du mépris des puissants et du petit monarque Macron ! 

 

Il ne s'excuse pas.

Nous non plus, de ce que nous sommes !

 

Vous êtes ici chez vous, à la Fête de l’Humanité, dans la République de la grande fraternité humaine !

 

 « La solidarité est la tendresse des peuples »

Cette citation de Che Guevara n'est-elle pas la meilleure définition de ce qui se passe ici, depuis 3 jours à la Fête de l'Humanité ? 

 

Face aux dirigeants du monde capitaliste, qui font de tout ce qui ne sert  pas leur intérêt une menace, nous sommes des centaines de milliers à clamer  cette tendresse comme l'étendard d'un nouveau possible, d'une nouvelle humanité.

 

Oui, notre Fête, votre Fête de l'Humanité, qui porte plus que jamais son nom comme une promesse, est une terre d’accueil, la terre de tous les combats, de toutes les fraternités humaines, de toutes les cultures. 

C'est une terre de liberté et de débats, où la parole politique n'est pas confisquée, où elle est d'abord la parole populaire, la vôtre, sans filtre, ni média.

 

La Fête, c’est le rendez-vous de la jeunesse généreuse, de l’engagement désintéressé, du bénévolat militant, de la solidarité internationaliste. 

C'est  la Fête du journal, qui, fidèle au serment d'indépendance de Jaurès, est le seul quotidien national, avec son magazine l'Humanité Dimanche, à n'avoir jamais cédé un pouce de terrain aux forces de l'argent. 

 

La Fête de l’Humanité est et reste pour cela une aventure humaine inégalée, le plus grand rassemblement populaire, culturel et politique de notre pays. Et j'adresse mes plus vives félicitations à toutes celles et ceux qui, une nouvelle fois, face aux forces hostiles, l'ont rendue possible. 

 

Faites leur l'ovation qu'ils méritent ! 

 

C'est à la « réalisation de l'humanité » qu'appelait Jaurès en fondant son journal. 

« L'humanité n'existe point encore ou elle existe à peine » écrivait-il, en disant sa confiance dans l'humanité militante comme l'anticipation de la grande paix humaine. 

 

Quelle actualité !

 

Nous marchons plus que jamais sur ce chemin, car les gâchis, les guerres, les catastrophes provoqués par la crise désormais civilisationnelle du capitalisme financier mondialisé nous invite chaque jour à presser le pas vers un nouveau monde. 

 

Alors, voici ce que je suis d’abord venu vous dire cet après-midi sur cette scène centrale de la Fête de l'Humanité, ce que je suis venu vous proposer : soyons plus que jamais les « bâtisseurs du commun », les artisans d'une société nouvelle, les animateurs permanents des conquêtes citoyennes qui permettront la libération concrète et progressive de la société des entraves et des dominations capitalistes, sexistes, racistes, colonialistes.  

 

Oui, soyons les bâtisseurs du commun !

 

Face à la plus petite des injustices comme à la plus grave des alertes comme celle de l’ouragan Irma, soyons les lanceurs d’alerte du nouveau monde, soyons les constructeurs de solidarités concrètes qui donneront envie d’aller plus loin ensemble. 

 

Je veux saluer tous les militants communistes qui ont permis cet été à plus de 40.000 personnes privées de vacances de passer une journée à la mer. 

 

Je veux saluer les ventes solidaires de fruits et légumes que nous développons chaque année. 

 

Je veux saluer la belle initiative prise à la Fête par l’Humanité et le Secours Populaire en solidarité avec les victimes d’Irma. 

 

La priorité, l'urgence absolue pour les Antilles, n'est pas à la polémique, c'est vrai, et encore moins à faire de la communication à l'américaine en costume et cravate, même en passant la nuit sur un lit de camp.

 

L'heure est à agir pour secourir et reconstruire.

Nous demandons à Emmanuel Macron et Edouard Philippe de mobiliser tous les moyens de l’État pour venir en aide aux sinistrés et rebâtir Saint Martin et Saint Barthélémy.

 

Mais, au-delà, l'heure est à réévaluer toutes nos priorités !

 

Oui, nous accusons !

 

La planète ne tourne plus rond.

A l'heure de l'alerte climatique mondiale, le capitalisme avec ses prédations écologiques, ses multinationales et ses World compagnies, son agro-business productiviste, ses inégalités qui affament, ses choix de profits et d'austérité qui détruisent les services publics, ses logiques de surarmement, de domination financière et de guerres financées à grands coups de pétro-dollars et d'évasions fiscales, tout cela c'est fini !

C'est dangereux !

 

Oui, il faut passer à autre chose !

 

Nous accusons !

Pourquoi la France est-elle capable de déployer des moyens croissants au service de positions militaires pour l'OTAN dans les pays baltes, en Pologne, aux Émirats arabes unis, mais ne dispose plus, depuis 2010, d'hélicoptères lourds pour faire face à ces catastrophes !

 

Pourquoi la flotte française a-t-elle trop tardé à être déployée aux Antilles ?

 

Nous accusons !

Jusqu'à quand les multinationales auront-elles le droit de faire la loi, comme le prévoit l'accord de libre échange, le CETA, que la France et l'Europe s'apprêtent à faire entrer en vigueur ?

 

Jusqu'à quand les constructeurs automobiles pourront-ils tricher avec les normes anti-pollution ?

 

Nous accusons !

Est-il concevable, alors que Houston et la Floride sont noyées sous les eaux, que nous considérions encore comme le chef du monde occidental ce fou de Donald Trump, qui nie le réchauffement climatique ?

 

Est-il concevable que l'on invite cet homme sur les Champs-Élysées un jour de 14 juillet ?   

 

Face aux dérèglements du monde, notre beau slogan « L’humain d’abord » n’est pas de l’affichage, c’est notre ligne de conduite au quotidien, pour résister tout de suite, pour arracher dès à présent des morceaux de bonheur et pour ouvrir le chemin d’un monde meilleur.

 

Voilà pourquoi nous croyons à la culture, à l'éducation, au sport pour construire de l'émancipation pour chacun, pour tisser des passerelles entre les peuples du monde, pour faire humanité ensemble dans la Paix.

 

Voilà pourquoi nous saluons avec bonheur l'attribution des Jeux Olympiques de 2024 à Paris et, en grande partie, à cette Seine Saint Denis, ici même, qui nous est si chère !

 

Nous allons nous battre pour que ces jeux rompent avec la dérive du gigantisme et de l'argent roi.

 

Nous voulons des jeux à taille humaine.

 

Nous voulons une loi olympique pour le sport populaire, pour le sport scolaire, pour le sport au travail, pour que tous les enfants de France apprennent à nager, à courir, à s'amuser.

 

Nous voulons des jeux pour servir le développement social de nos quartiers.

 

Nous voulons des jeux multicolores pour que le racisme soit banni des consciences, en hommage à ceux qui levèrent leur poing ganté de noir aux JO de Mexico en 1968 !

 

Oui, jamais nous ne laisserons la guerre tuer les espaces de paix, jamais nous ne laisserons le désespoir tuer le rêve, jamais nous ne laisserons le sport, la culture, l'éducation tomber inexorablement aux mains des marchands.

 

L'urgence est de construireune nouvelle civilisation, où les immenses progrès technologiques et humains bénéficieront à toutes et tous. 

Une civilisation où les droits des salariés seront étendus et non mis en pièce.

 

Une civilisation de paix, sans arme nucléaire, où le racisme et toutes les dominations et oppressions seront abolis.

 

* - * - *

 

Et je veux vous lancer un appel à la confiance : les forces existent pour y parvenir ! 

Regardons ensemble le monde. Je sais les menaces qui s'accumulent. Je sais aussi les forces nouvelles qui grandissent.

 

Elles existent ici en France et partout en Europe et dans le monde, pour dire avec nous  : « L'humain et la planète sont nos priorités, pas le capitalisme financier ! »

 

Quand, jour après jour, des milliers de femmes et d'hommes, victimes des guerres et de la misère, se noient en Méditerranée ou meurent assassinés dans le désert libyen, que font les dirigeants européens ? Que fait le gouvernement de la France ? 

 

Il demande aux dictateurs comme le Tchadien Idriss Déby de retenir dans des camps ceux qui, pour sauver leur vie, n'ont plus d'autres choix que de quitter leur pays.

 

 

Mais, face à ce meurtre de masse commis de sang froid, il y a les pêcheurs sénégalais, tunisiens, les bénévoles de SOS Méditerranée qui prennent la mer, sans aide, les marines européennes à leurs trousses, et qui sauvent des dizaines de milliers de vies.

 

Il y a les habitants des îles grecques, des habitants qui n'ont rien ou si peu mais qui le partagent et organisent l'accueil des migrants comme  le plus sacré des devoirs. 

 

Il y a les habitants de la Roya, les associations de Calais, les citoyens de Grande Synthe, les Parisiens et Ivriens qui construisent des centres d'accueil, fournissent des repas, accompagnent réfugiés et migrants en quête d'avenir, scolarisent les enfants. 

 

Ce sont eux qui sont l'avenir, l'avenir de la France !

 

* - * - *

Quand, depuis plusieurs mois, deux chefs d’États s'insultent par médias interposés, se menacent de bombardements nucléaires, quand les pays et entreprises marchandes d'armes jubilent parce que leurs chiffres d'affaires explosent aussi fort que leurs bombes... 

 

… Il y a 50 000 Japonais qui, en août, manifestent pour la Paix et contre les armes nucléaires. 

 

Il y a 122 pays qui signent un traité historique d'interdiction internationale des armes nucléaires, aujourd'hui honteusement boudé par la France.

 

Il y a des dizaines de millions de manifestants qui se retrouvent en marge du Sommet de l'OTAN pour s'opposer au réarmement de l'Europe.

 

Elles et ils sont l'avenir de notre humanité !

 

* - * - *

Quand aux États-Unis, resurgissent, dopés par l'élection de Trump, les morts-vivants du KuKluxKlan et du parti nazi états-unien, ils sont des milliers face à eux, pour dire que leur Amérique à eux, elle est belle, généreuse et antifasciste.  

 

Quand les extrêmes droites dressent des barricades de feux et de haine dans les rues du Brésil, au Venezuela, du sud des États-Unis, d'Allemagne ou de Hongrie, ils sont des dizaines de milliers à faire front.

 

Quand de grandes compagnies de pétrole saccagent pour des siècles des villages entiers, des terres arables et des forêts poumons du globe, elles et ils sont des milliers à s'unir, pour obtenir justice et réparation.

 

 

Quand des firmes trans-nationales, des mafias, des autorités corrompues du Mexique, des États-Unis ou du Pérou s'accaparent des sources d'eau potable pour la revendre à prix d'or alors qu'elle est un bien commun universel, elles et ils sont des milliers à se lever pour bâtir des services publics locaux d'eau potable.

 

Quand des jeunes femmes sont violées dans l'indifférence générale des passagers d'un bus en Inde ou au Maroc, ils sont des millions à prendre la rue pour crier justice et clamer l'égalité.

 

Ce sont elles et eux l'avenir de l'Humanité !

 

Quand le gouvernement de Benjamin Nethanyahou colonise et réprime, ils sont des milliers de personnes palestiniennes à résister à l'appel de Marwan Barghouti.

Quand les mêmes emprisonnent arbitrairement Salah Hamouri, nous sommes des milliers à crier « Liberté pour Salah » et à dénoncer le silence des autorités françaises.

 

Quand, en Turquie, Erdogan installe la dictature, ils sont des centaines de milliers à faire face à mains nues aux chars.

Des milliers de professeurs, journalistes, militants des Droits de l'Homme, parlementaires ou maires de gauche emprisonnés, envoient au monde un message d'espoir et de courage. Et je veux saluer la libération de Loup Bureau !

 

Elles et ils sont l'avenir de notre Humanité !

 

Quand en France, le racisme,  le sexisme, l'homophobie tuent et abîment des vies.

 

Quand Adama Traoré, meurt étouffé par les coups de la police, quand Théo est violé lors d'un contrôle d'identité, ils sont des milliers dans les quartiers populaires à demander vérité et justice !

 

Elles et ils sont l'avenir de notre pays !

 

Quand Emmanuel Macron va à Athènes parler de refondation de l'Europe, sans toucher aux pouvoirs de l'argent, des marchés financiers, de la BCE, nous sommes des milliers en Europe, Monsieur Macron,  à avoir la paresse de rêver d'une autre Europe que la vôtre ! 

 

Une Europe de l'humain d'abord, de peuples libres, souverains, associés, une Europe démocratique et ouverte.

 

 

Une Europe dont les immenses richesses financeraient un nouveau modèle social, écologique et productif.

 

 

Voilà l'Europe que nous voulons, celle dont nous rêvons et que nous voulons construire avec des centaines de forces de gauche et de transformation sociale.

 

Ces forces ont rendez-vous les 10 et 11 novembre  au  premier Forum des gauches européennes, qui se tiendra à Marseille, ville d'eau et de soleil, qui parle à tout le pays, qui parle à toute l'Europe, qui parle à tous les peuples de la méditerranée.

 

 

 

Nous serons des artisans actifs de ce rendez-vous prometteur !

 

 

 * - * - *

 

Oui, nous sommes bien les 99 % qui n'acceptent plus de subir éternellement la loi des 1 % qui se sont arrogés toutes les clefs du pouvoirs.

 

Ces pouvoirs, nous voulons les reconquérir.

Parce que 50 milliards de profits en 6 mois pour le CAC 40, quand on promet le pays, les communes, les services publics, les salaires, à une austérité redoublée, ce n'est plus possible !

 

Parce que des centaines de milliards planqués dans les paradis fiscaux, quand on n'investit plus ou pas assez pour l'éducation, pour la santé publique, pour les transports publics non polluants, pour la transition écologique, pour une nouvelle industrialisation, ce n'est plus acceptable !

 

Parce que 40 milliards de CICE distribués en pure perte, des niches fiscales à gogo pour la promotion immobilière quand on assassine le logement social, l'augmentation de la CSG, quand on allège l'ISF, ce n'est plus supportable !

 

Parce que les banques et la BCE, qui ferme le crédit sauf pour soutenir les stratégies financières les plus rentables, c'est le détournement des richesses qui nous appartiennent.

Nous voulons des pouvoirs et des droits nouveaux dans toute la société, pour décider démocratiquement de l'utilisation des immenses richesses disponibles.

 

Et nous voulons d'abord et avant tout des droits et des pouvoirs nouveaux sur le sens et la qualité de notre travail.

C'est cela le cœur de l'affrontement sur les ordonnances.

Ils veulent faire de nous des pions de la mondialisation, des esclaves des temps modernes, des précaires à vie.

Nous, nous voulons être des travailleurs respectés et plus autonomes.

Nous voulons mieux travailler et produire mieux, avec un travail utile à soi et à toute la société.

Nous voulons coopérer et non pas être en concurrence.

Nous voulons l'émancipation et la maîtrise par les travailleurs eux-mêmes du contenu et du sens de leur travail.

A l'heure de la révolution numérique, c'est cela vraie modernité !

 

C'est pour cela que nous proposons à l'opposé de la précarisation généralisée prévue par les ordonnances et les politiques d'austérité, un nouveau progrès de civilisation à l'égal de ce que fut la création de la Sécurité Sociale : un service public de la sécurisation de l'emploi et de la formation tout au long de la vie.

 

Entre le travail et la finance, il faut choisir et notre choix est fait !

Monsieur Macron, c'est ce débat, projet contre projet, que vous fuyez.

Vous avez trompé les français en prétendant incarner la modernité.

De votre maigre cuisse de Jupiter, ne sort que la foudre pour les droits sociaux.

Vous parlez de Révolution, vous n'êtes que la Restauration.

Vous invoquez Robespierre mais vous gouvernez comme un roi capétien.

Vous prétendez que le peuple de France n'aime pas les réformes. Vous êtes un piètre historien.

Ce peuple que vous méprisez, les aime tellement les réformes, qu'il en fait des révolutions : 1789, 1848, la Commune de Paris, la loi de 1905 sur la laïcité, le Front Populaire de 1936, la Résistance et le programme du CNR, la création de la Sécurité Sociale, 1968, l'abolition de la peine de mort, le mariage pour tous…

Non, Monsieur Macron, ce que les français n'aiment pas ce sont vos réformes rétrogrades et réactionnaires.

 

Vous aviez tout calculé, tout programmé, tout cadenassé avec les ordonnances au pas de charge cet été.

Mais, dès juillet, nos députés, ceux de la France insoumise et notre groupe au Sénat ont fait voler en éclat votre scénario bien huilé en menant un travail de révélation, qui  a fait sauter les couches de vernis et mis à mal la politique du secret que vous aviez mise en place.

 

Je suis entouré ici par les parlementaires des groupes communistes au Sénat et à l'Assemblée nationale.

A l'Assemblée nationale, notre groupe, renouvelé et rajeuni, a montré sa combativité et une belle force de propositions face aux ordonnances.

Au Sénat, le groupe a relayé avec tout autant de combativité cette bataille. 

Je vous demande de les saluer. 

Ils et elles sont à votre disposition !

 

Et puis, le 12 septembre, après un immense travail d'explication mené par les syndicalistes, il y a eu cette première et belle journée d'action et de mobilisation : 400 000 manifestants, des milliers d'arrêts de travail.

Je veux que nous saluions par une ovation les syndicalistes de ce pays.

Monsieur Macron a vanté, il y a quelques semaines, l'héroïsme en politique, se parant naturellement de toutes ces vertus.

 

Mais les vrais héros, les héros anonymes du quotidien, ce sont eux, les syndicalistes, qui tiennent tête au patronat dans leurs entreprises avec courage, qui ne renoncent jamais à la protection collective de tous contre toutes les pressions, toutes les humiliations, toutes les idéologies du chacun  pour soi.

 

Oui. Vivent les syndicalistes.

Syndiquez vous, soyez solidaires !

Sans eux, jamais aucun progrès social n'aurait été obtenu.
Grâce à eux, la vérité se fait jour sur le sens des ordonnances Macron.

 

L'inversion de la hiérarchie des normes permettra au patron de s'affranchir de la loi dans presque tous les domaines : en matière de rémunération, d'horaires et de conditions de travail, si le rapport de force dans l'entreprise le permet, tout ou presque devient négociable au niveau de l'entreprise et la possibilité est offerte aux patrons de négocier par dessus la tête des syndicats. 

 

Le CDI sera balayé par le contrat de chantier, jusqu'ici réservé au secteur du bâtiment, et les accords de compétitivité signés au niveau de toutes les entreprises, y compris celles qui ne sont pas en difficulté. Le salarié qui n'accepterait pas les conditions négociées sera licencié pour faute. La fusion des organismes paritaires, des délégués du personnel avec les CE et les CHSCT, éloignent les élus syndicaux du terrain. 

Les possibilités d'expertises des CE et CHSCT sont considérablement réduites. Le plafonnement des indemnisations aux prud’hommes représente un véritable « permis de licencier » pour les patrons fraudeurs.

Et les femmes enceintes n'auront pas le même congé maternité selon la branche où elles travaillent ! 

Quel scandale !
Quel recul de civilisation !

 

On voit bien, à travers ces quelques exemples, le sens de ces ordonnances. Un responsable de la CGT Commerce de Paris  l'a montré dans l'Humanité de mardi : il s'agit de  « surarmer le patronat et désarmer les salariés ».

Nous vous appelons à rejoindre, à amplifier cette mobilisation qui n'en est qu'à ses débuts. 

 

Ensemble, tout doit être fait pour assurer le succès de la prochaine mobilisation, dans quelques jours, jeudi prochain le 21 septembre, et de toutes les autres mobilisations à venir. 

 

Je tiens à souligner celle du 10 octobre où aura lieu une journée d'action de la fonction publique pour la défense des services publics, à l'appel, pour la première fois depuis dix ans, de toutes les organisations syndicales concernées.

 

Au-delà de notre soutien actif aux initiatives syndicales, je vous appelle, au nom du Parti communiste, à entrer en campagne dans la durée, aussi longtemps et aussi fort qu'il le faudra, pour mettre en échec cette politique.

Nous serons des opposants farouches et déterminés à la destruction sociale programmée.

Nous serons les porteurs d'alternatives.

Dans tous le pays, nous multiplierons les rencontres, nous unirons autant qu'il le faudra.

Nous voulons répondre positivement au besoin de renouveau, dévoyé et plongé dans l'impasse par Macron.

 

Et si quelqu'un, dans les médias -j'ai vu que cela les préoccupait et ils font même des sondages pour cela-, cherche le meilleur opposant à Macron, il l'a trouvé !

Nous  ne serons pas seuls et  nous ne voulons, d'ailleurs, pas l'être.

Mais nous serons, à coup sûr, sur le podium !

D'ailleurs, tous ensemble, on va les aider les médias, car le premier opposant, le plus déterminé, il est forcément ici à la Courneuve, à la Fête de l'Humanité.

C'est peut être vous Madame ?

C'est peut être toi jeune homme ?

Allez, aidez-moi, levez la main. Qui est le meilleur opposant ?

Mais oui, bien sûr, c'est vous le meilleur opposant : le peuple de la Fête de l'Humanité.

Je le savais, les opposants à Macron, ils sont là, ils sont légion à la Fête de l'Humanité !

 

Nous sommes ici des centaines de milliers depuis trois jours, à l'initiative de l'Humanité, des communistes, avec tous nos invités politiques et sociaux, pour le plus grand rassemblement anti-Macron après le 12 septembre.

Ici, tout le monde a été invité, tout le monde a pu parler.

Et nous allons continuer, plus forts encore avec l'énergie puisée ici.

 

D'autres initiatives politiques viendront.

La France Insoumise tient sa manifestation le 23 septembre.

Que chacun apporte sa pierre, en veillant à l'agenda syndical primordial.

C'est l'addition de nos efforts collectifs qui coûtera cher à Macron et au Medef. 

Vous pouvez compter sur les communistes pour toujours jouer collectif !

Depuis hier, parce que j'ai osé dire que le traitement médiatique de la Fête, qui ne parle que d'un absent et non des 500 000 présents nous agaçait, certains parlent de « guerre des gauches » à la Fête. 

Mais, ils n'ont rien compris, rien entendu du cri qui monde de la Fête : celui de l'unité. 

Alors, puisqu'ils sont durs de la feuille, crions tous ensemble : « Unité ! Unité ! Unité ! »

 

Notre seule ambition, au Parti communiste, est d'être utile. Utile au monde du travail. Utile en favorisant partout le rassemblement, l'unité, les convergences. 

Nous avons l'ambition de mettre en échec une des plus grandes offensives patronales contre le monde du travail. 

Dans ces circonstances, le chacun pour soi n'a aucun sens. Syndicats, formations politiques, mouvements sociaux, chacun est légitime pour prendre des initiatives. 

Nous serons de tous les rendez-vous à venir à même de favoriser la montée en puissance du mouvement, avec pour seul souci de renforcer le mouvement d'ensemble, de le faire converger, de l'étendre, de le renforcer, de l'enraciner, en permettant aux salariés eux-mêmes d'en maîtriser les objectifs, l'agenda, le contenu, la conduite.

                                             

 * - * - *

Votre enthousiasme m'encourage, depuis cette grande scène, à lancer pour conclure, un appel à la jeunesse, à toute la jeunesse de France, à vous tous, les jeunes si nombreux ici à la Fête de l'Humanité.  

 

Comme chaque année, vous avez envahi les allées du Parc Georges Valbon pour faire la fête, assister aux concerts, débattre, échanger, vous engager !

 

Vous ne la voyez pas cette génération Mr Macron, aveuglé par vos exemples de réussite individuelle, de Start Up, d'écoles de commerce, véritables usines à fabriquer des traders.

 

Mais la jeunesse, elle est bien plus diverse, bien plus riche.

 

Vous auriez dû venir vous balader ici dans les allées. Vous auriez vu tous ces jeunes qui proposent, qui échangent, qui construisent, qui résistent ! 

 

Vous auriez entendu hier les rappeurs du S-Crew  déclamer pourquoi  “Le Rap a toujours été une musique de révoltés”, prendre d’assaut la grande scène et faire vibrer des dizaines de milliers de personnes.

 

Je lance un appel à la jeunesse, celle qui entre sur le marché du travail Bac+5 en poche, comme celle qui se retrouve sans bahut à la rentrée ou galère, bac en poche, sur la plateforme APB.

 

Celle qui trime en apprentissage comme celle qui travaille comme chauffeur Uber dans les pires conditions, 70 heures par semaine, et qui s'entend dire par le gouvernement avec mépris : « ça vaut mieux que de tenir les murs de la cité ou dealer ».

 

Je lance un appel à cette jeunesse qui veut son autonomie, sa liberté, qui connaît les pièges qu'on lui tend et qui refuse de renoncer à rêver d'un nouveau monde. 

 

Inventons ensemble les droits nouveaux qui vous permettront de vivre pleinement vos choix, de répondre à votre aspiration  de  construire  dans la sécurité une vie libre et autonome. 

 

Je lance un appel à cette jeunesse à qui une députée « En marche » à osé  demander  de « ne pas pleurer pour 5 euros ». 

 

Si le silence avait un prix, beaucoup de jeunes seraient sûrement prêts à mettre 5 € pour qu'elle se taise et qu’on arrête de subir son mépris.

 

Je lance un appel à la jeunesse en lui disant : envahissez les associations, les syndicats étudiants, lycéens, ouvriers, enseignants, les organisations politiques pour entrer dans la bataille et bâtir la société de demain, votre  société, en bâtissant avec nous ce commun dont nous avons tous besoin.

Soyez avec nous les bâtisseurs du commun !

 

A cette jeunesse,  je dis 

« Vous êtes chez vous à la Fête de l’Humanité. Soyez chez vous au Parti communiste et aidez-nous à le révolutionner pour en faire le creuset de toutes les expérimentations sociales et politiques de transformation sociale !

Soyez chez vous à la Jeunesse communiste de France » !

 

Et si vous n'êtes pas convaincus, allez voir sur les écrans, à partir du 27 septembre ce formidable film de Raoul Peck  « Le jeune Karl Marx »,  pour comprendre que c'est à votre âge que les grands destins révolutionnaires se dessinent.

 

A la jeunesse de France, comme à vous tous, je lance cet appel : bâtissons ensemble le monde de paix et d'humanité qui se construira par le respect, l'égalité, la justice.

On a longtemps dit, après la seconde guerre mondiale, que la jeunesse avait la chance de grandir dans un monde qui lui épargnerait la guerre.

Ce n'est plus vrai. La guerre se répand à nouveau. La paix redevient un bien fragile.

 

Ce monde capitaliste chaotique, la montée des nationalismes, des racismes, des violences que génère sa crise, ouvre la porte à des dangers croissants.

Il y a trop d'armes, beaucoup trop d'armes, beaucoup trop sophistiquées, beaucoup trop d'argent autour de ce commerce pour que nous ne reprenions pas le chemin du combat mondial pour la paix.

 

Le 23 septembre, en France comme dans le monde, ont été décidées depuis plusieurs mois par plus de 150 organisations, dont notre parti, les Marches pour la Paix.

 

Soyez-y et portez ces exigences : paix universelle, désarmement universel, abolition des armes nucléaires, signature par la France du Traité International signé à l'ONU par 122 pays  le 7 juillet dernier. 

 

Ce jour là, nous marcherons ensemble en reprenant les mots du philosophe Spinoza :

 « La paix n'est pas l'absence de guerre, c'est une vertu, un état d'esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice » .

 

Oui, nous marcherons vers une nouvelle Humanité !

Pierre Laurent - Rencontre avec le mouvement associatif, syndical, politique et le monde de la culture

le 16 septembre 2017

Pierre Laurent - Rencontre avec le mouvement associatif, syndical, politique et le monde de la culture

Rencontre amicale avec le mouvement associatif,
syndical, politique et le monde de la culture

 

Mesdames Messieurs,

Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et représentants de partis amis,
Chers amis, Chers camarades,

 

C'est toujours avec un immense plaisir que je m'adresse à vous, personnalités progressistes, responsables politiques, syndicaux , associatifs…

Ce rendez vous du samedi est désormais dans nos agenda respectifs, chaque année.

C'est un moment privilégié pour m'exprimer devant vous bien sûr, mais aussi et surtout pour écouter, dialoguer, construire du commun.

 

 

Nous vivons une époque tumultueuse, qui appelle de notre part le combat. Je présenterai demain à 16h lors du grand meeting de la fête nos axes d'action. Je voudrais donc profiter de ce moment pour prendre avec vous plus de recul et vous parler de la démarche qui nous anime à l'occasion de cette fête à nouveau très réussie.

 

Et d’abord, j'ai entendu la joie, l'émotion, le bonheur de jeunes sportifs en devenir de l'INSEP, à l'annonce officielle de l'attribution des JO à Paris.

Pour elles, pour eux commence une aventure magnifique de 7 ans.

Pendant 7 ans, ils vont travailler, s’entraîner, s’entraîner dur. Ils vont rêver. Rêver de devenir meilleurs, d'être les meilleurs, pour elles, pour eux, pour leurs familles, pour le pays.

Rêver d'une fête magique, de fraternité, de paix, de confrontation amicale. D'être le cœur d'une fête mondiale.

 

Non seulement j'aimerais partager leur rêve, mais qu'il soit partagé par toute la jeunesse, tout le peuple de France.

 

Je veux 7 ans de bonheur !

 

J'aimerais que toute la jeunesse, tout le pays accompagnent durant ces années les efforts de ces jeunes sportifs.

En faisant reconnaître que le travail est la plus belle, la seule richesse et non un coût insupportable.

En faisant reconnaître qu'on n’est rien tout seul et que rien ne s’obtient sans effort collectif.

En faisant reconnaître que les investissements utiles n'endettent pas un pays et les générations futures mais les enrichissent.

En faisant reconnaître que l'argent, non seulement n'est pas tout mais qu’il corrompt tout.

 

Voilà les jeux que nous voulons !

Personne ne peut prétendre détenir la vérité à lui tout seul.

Cette réalité, intemporelle, est particulièrement d'actualité aujourd'hui, dans un monde en évolution permanente, capable de progrès fulgurants des sciences et des techniques, où le développement du numérique ouvre de nouveaux horizons à l'humanité et où, pourtant, des inégalités inégalées se creusent, où la précarité dans le travail et dans la vie gangrène nos sociétés, où les risques de guerre s'accroissent, où le réchauffement climatique joint à l’irresponsabilité des dirigeants de ce monde, qu'ils soient politiques ou actionnaires de grandes multinationales, font courir aux habitants, notamment les plus pauvres, des risques et des malheurs dont nous pensons que l'Humanité ne devraient plus au 21ème siècle avoir à les connaître.

Je tiens à commencer par dire, ici à la Fête de l'Humanité, la solidarité active des communistes envers les populations des Antilles, celle de Cuba et du Sud ouest des Etats Unis aussi touchées dans leur chair et dans leurs biens par les ouragans qui se sont abattus sur elles.

 

Ici, à la Fête de l'Humanité comme dans le monde entier depuis une semaine, se développent des initiatives de solidarité en direction des victimes de ces ouragans dantesques.

Ces ouragans jettent aussi une lumière crue sur l’ampleur des inégalités. Un monde séparant les propriétés des milliardaires de Saint Barth des bidonvilles d’Haïti.

Ce monde devient insupportable pour tous les humanistes.

Ces ouragans ont trouvé leur inimaginable puissance dans le réchauffement des océans. Ils disent avec cruauté que la lutte pour empêcher la température planétaire de progresser est une priorité pour l’avenir de l’Humanité.

 

Pour nous, cette période de l'Histoire de l'Humanité dit avec force le divorce devenu intenable entre les besoins des habitants, l'avenir de la planète et un système capitaliste ultra concurrentiel totalement orienté vers le profit à court terme, incapable d'unir la planète pour le bien commun universel.

Ouvrir un nouvel âge de l'Humanité, un monde de la solidarité, de coopération, d'égalité et de justice pour chaque individu comme pour tous les peuples, relève plus que jamais de l'urgence et du projet.

Je le dirai demain, lors du meeting sur la scène centrale, nous voulons contribuer à ouvrir un nouvel âge pour la civilisation humaine.

Nous voulons être les « bâtisseurs du commun ».

Cela passe par des dialogues multiples, des actions construites dans le respect de chacun des acteurs.

 

Changer le monde aujourd'hui , cela ne peut plus seulement passer par le ralliement à un projet, une idée, encore moins à une personnalité, mais par des ponts patiemment construits entre toutes celles et ceux qui agissent pour le progrès humain et social, qu'ils soient associatifs, syndicalistes, membres d'ONG, politiques.

Ce sont ces ponts que, trois jours durant, construit la Fête de l'Humanité. Et c'est cet état d'esprit qui est le mien, celui des communistes, en ce rendez-vous avec vous, comme une invitation à l'invention et à la construction commune dans le respect de ce que nous sommes les uns et les autres.

Personne ne détient la vérité tout seul, disais-je en entamant mon propos. Nous avons tout intérêt à faire front commun, car une tornade, anti-sociale et anti-démocratique celle-là, menace notre pays.

Le rapport de forces politique, tel que les échéances électorales du printemps l'ont établi, est déjà sur le point de voler en éclat.

Le masque que s'est donné Macron, celui de la nouveauté, du « ni droite, ni gauche », est en train de se fissurer.

Les annonces qui s'accumulent depuis le début de l'été dessinent un projet de droite, et même très à droite.

Dès lors, la nouveauté annoncée s'évanouit jour après jour.

Et une réalité va resurgir très vite : si le Président a une majorité de députés au Parlement, il n'a pas de majorité dans la population pour la casse du Code du Travail par ordonnances, pour la baisse des APL, pour l’étranglement des collectivités locales et la suppression des contrats aidés…

Ces mesures n’obéissent qu'à une pensée vieille de plusieurs décennies, toujours la même : le travail est un coût à réduire, les droits des salariés des entraves, la loi et les conventions collectives des freins à la liberté d'entreprendre, à la mise en concurrence.

La logique qui consiste à s'attaquer aux « privilégiés » que sont les « cheminots », alors que la lutte contre le réchauffement climatique appellerait plus de ferroviaire et moins de camions et de bus, pour les opposer à ceux dont on réduit les droits en leur promettant une ubérisation à vie, en épargnant, en même temps, par la baisse de l'ISF, les plus fortunés, ou en donnant aux patronat des pouvoirs exorbitants sur la vie et les conditions de travail des salariés est une logique aussi vieille et ridée que le capitalisme lui même.

Elle n'est qu'une politique au service des puissants avec une morgue et une arrogance d'un autre temps en direction des plus faibles.

C'est cette prise de conscience que traduit la dégringolade dans les sondages de l'exécutif.

Et c'est aussi cette prise de conscience qui est la source de la très belle mobilisation de la journée d'action syndicale de mardi dernier qui a surpris plus d'un commentateur.

Le mépris avec lequel Emmanuel Macron fustige je ne sais qu'elle réticence des Français aux réformes, est insupportable.

Le Président parle beaucoup de révolution mais il devrait se méfier car les français aiment tellement les réformes de progrès social qu'ils en ont souvent fait des révolutions, justement !

 

Que se passe-t-il dans notre pays précisément ?

Les élections présidentielle et législatives ont en réalité été marquées par une volonté très profonde des français de bousculer un système politique et des partis qui ont dominé la vie politique française depuis 40 ans, en leur expliquant qu'il fallait toujours plus se serrer la ceinture, sans aucun résultat ni pour eux, ni pour le pays.

Les Français ont bousculé tous les scénarii successifs qu'on leur proposait :

les pièges de la présidentialisation du débat politique, les confusions politiques qui règnent encore très largement sur la nature des alternatives à construire ont, certes, permis à E. Macron de remporter une victoire provisoire, mais la percée de Jean-Luc Mélenchon a incarné la recherche d'une nouvelle alternative à gauche.

 

Une très large majorité de français a clairement repoussé le danger de Marine Le Pen, l'empêchant d'utiliser le second tour comme un tremplin pour la suite.

Aux législatives, les français ont su, malgré un système électoral inique, dévalorisant le Parlement et faisant des législatives le troisième tour de la présidentielle, se donner des députés combatifs, élire un groupe communiste rajeuni et renouvelé et un groupe de la France insoumise.

Je les salue car ils sont nombreux à être sur la Fête.

Depuis qu'ils sont en fonction, ils et elles agissent pied à pied pour s'opposer aux choix de Macron et d'Edouard Philippe.

A partir de ces éléments, je veux vous dire deux de mes convictions :

- La première est que, malgré l'écran de fumée dressé par Macron sur le « ni droite, ni gauche », une majorité potentielle existe dans notre peuple pour un rassemblement de politiques réellement à gauche, rompant avec les politiques d'austérité.

Elle existe dans le peuple, chez ceux qui se sont abstenus, chez les 7 millions d’électrices et d’électeurs qui ont voté Mélenchon, chez celles et ceux qui ont voté Benoît Hamon, dont je salue également la présence, et même, pour une part parmi celles et ceux qui ont voté Macron au premier tour.

Elle existe chez de nombreux élus locaux sidérés par la cure d'austérité imposée aux collectivités.

Elle existe dans la population, qui recherche une issue progressiste à de nombreux défis contemporains, sociaux, écologiques, démocratiques, et à qui nous avons la responsabilité de proposer une perspective crédible et mobilisatrice.

Toutes ces forces, qui sont considérables, ne seront efficaces et ne pourront faire majorité que si elles s’additionnent, si des espaces de dialogue sont crées entre elles partout : la fête de l'Humanité est un de ces espaces.

 

Chacune a des champs d'action qui lui sont propres, chacune a son agenda, chacune est amenée à prendre ses propres initiatives et le Parti communiste le fera. Cela est légitime.

Mais nous avons toutes et tous à créer les conditions pour que chaque initiative ressemble le plus largement et s'appuie sur la diversité qui existe dans le camp progressiste.

Créer les conditions pour qu'aucune ne clive ou n'instaure des fossés mais, au contraire, des passerelles, des espaces réellement communs.

C'est ce que veut le Parti communiste.

C'est ainsi que je conçois son rôle et son utilité.

Notre disponibilité est entière.

- La seconde de mes convictions, concerne précisément la mobilisation contre les ordonnances Macron et, plus globalement, la mobilisation contre l'accélération insensée des politiques d'austérité annoncées contre le budget des collectivités, contre le logement, contre la sécurité sociale et les services publics.

La vérité est en train de se faire jour sur les ordonnances Macron. Les multiples débats organisés dans la Fête à ce propos vont amplifier le décryptage populaire des dangers portés par ce texte.

Au fond, deux logiques s'opposent : celle qui prétend que les salariés n'ont plus d'autre avenir pour avoir un emploi que de devenir des pions de la mondialisation ; et celle que nous portons, qui affirme que le temps est venu -parce que c'est la mondialisation, parce que c'est la révolution numérique, parce que c'est l'heure d'un nouveau modèle de développement social et écologique-, d'une nouvelle conception du travail, d'une nouvelle autonomie, d'une nouvelle sécurisation des travailleurs.

C'est ce débat que nous voulons ouvrir et même imposer au gouvernement, qui cherche à passer en force.

La première logique s'accroche au vieux monde de la compétitivité capitaliste à outrance.

 

La nôtre regarde vers l'avenir d'un nouveau modèle social de coopération et solidaire, assis sur les droits d'intervention des travailleurs.

Nous porterons dans la bataille qui s'engage, les propositions alternatives pour un Code du Travail, de la sécurisation de l'emploi et de la formation.

Je m'exprimerai demain sur la grande scène pour proposer, au nom du PCF, d'amplifier la riposte engagée.

Je veux saluer les organisations syndicales qui sont en première ligne, et tout particulièrement la CGT, dont je salue le Secrétaire général, mon ami Philippe Martinez, la FSU dont je salue la Secrétaire générale Bernadette Groison, Solidaires, dont je salue le porte-parole.

La journée du 12 est une étape essentielle, qui n'aurait pas été possible sans leur travail.

La journée du 21 en sera une autre.

Nous serons présents à chacun des rendez-vous d'action qu'ils fixeront au monde du travail.

Nous avons tout intérêt à ce que grandissent les prises de conscience impulsées par ceux qui ont pour responsabilité première la défense des salariés, l'aboutissement de leurs revendications, l'extension de leur droit.

Il n'y aura pas de transformation sociale, ni de projet politique de transformation sociale sans cette capacité de mobilisation des syndicats auprès des salariés, ni sans celle des associations dans chacun des domaines dans lesquels elles agissent.

Nous avons besoin les uns des autres.

Nous avons besoin de nos expériences diverses.

Nous avons besoin de dialoguer ensemble, de nous comprendre, pas de nous dissoudre ni de fusionner !

Je partage l'appréciation de Philippe Martinez, exprimée dans « l'Humanité Dimanche », qu'il « n'y a aucun lien entre le niveau de protection des salariés et celui du chômage ».

 

Je pense même que le meilleur atout pour lutter contre le chômage et toutes les inégalités qui en découlent est, au contraire, d'étendre les droits des salariés, dans l'entreprise comme dans la cité, de considérer le travail non comme un coût mais comme une richesse.

La civilisation nouvelle que nous voulons créer est celle-ci, celle des communs, d'une extension de tous les droits, d'une extension de la démocratie.

C'est un projet politique, c'est le projet politique de notre communisme de nouvelle génération, qui veut substituer aux logiques d'aliénation du travail des logiques d'émancipation individuelle et collective.

Les contradictions du système capitaliste entravent aujourd'hui fondamentalement les possibilités de libérer les immenses potentialités nouvelles du travail.

 

Ce système n'est pas neuf, c'est vrai.

On vient de fêter les 150 ans de l’ouvrage qui en a le mieux démonté les mécanismes et prédit son évolution : « le Capital » de Karl Marx.

Ce système capitaliste, dès ses débuts, portait en lui de terribles malédictions : celles de l’injustice et des inégalités, de l’exploitation et de l’aliénation des travailleurs, des saccages de la nature, des violences et des guerres.

Tous ces malheurs, la société capitaliste, les «porte en elle, comme une nuée dormante porte l'orage » disait Jaurès.

Mais si le capitalisme était dès le départ cette société d’injustice, de violence et de guerre, il portait en même temps un progrès de développement de la civilisation « fantastique », comme le disait Karl Marx, pour les pays concernés.

Aujourd’hui mondialisé, ayant poussé à bout toutes ses logiques, il a fait son temps.

Aujourd’hui, je l’affirme, sa mission progressiste s’est épuisée.

 

S’il peut survivre un temps, ce n’est plus que pour détruire, ce n’est plus que pour aiguiser les inégalités et les tensions, ce n’est plus qu’en provoquant misères, insécurités et régressions, c’est au risque de la destruction de la planète et de la civilisation humaine, c’est au risque de la barbarie.

« Puisque le monde 

est ainsi fait 

nos rêves devront être 

encore plus têtus »,

disait Abdellatif Laâbi.

 

C’est pourquoi notre combat, le combat communiste, loin d’avoir dépassé sa date de péremption, est une urgente nécessité et une nécessité d’avenir.

Le 21ème siècle sera le siècle du combat pour un nouveau mode de développement post-capitaliste, si nous sommes capables d'inventer un monde à la mesure des défis humains contemporains.

Tout appelle l’émergence du commun.

C'est même la seule manière de répondre aux défis humains et écologiques d'un même mouvement, d'assurer le développement de tous et de chacun, de satisfaire des besoins sociaux et culturels élargis, tout en évitant les gaspillages des ressources naturelles et l’exploitation du travail humain.

C’est cette nouvelle civilisation qu’il nous faut inventer. Et c’est là notre combat communiste.

Disant cela, je ne veux pas me présenter en dirigeant sûr de moi et de conceptions immuables.

J’affirme que le communisme, c'est le mouvement de cette construction du commun.

 

C'est un chemin d'invention perpétuelle, le contraire d'un dogme à appliquer.

J’affirme donc en même temps que ces luttes et ces recherches doivent être sans cesse réinventées. Le temps est venu que le Parti communiste qui les accompagne fasse, avec force et courage, sa propre révolution.

Le Parti communiste a beaucoup évolué, profondément modifié ses conceptions depuis plusieurs décennies maintenant.

Nous avons accumulé les travaux, les recherches, les expériences, les propositions programmatiques, affiné nos projets.

Mais nous l’avons fait alors que nous avons été confrontés à une offensive généralisée des forces libérales qui ont sidéré notre peuple et particulièrement le peuple de gauche.

Face à cette offensive, nous n’avons pas su, et donc pas pu, expérimenter jusqu’au bout nos avancées conceptuelles.

Nous devons le faire maintenant dans un paysage politique bouleversé.

Nous devons le faire en urgence parce que les menaces s’accumulent dans cette obstination qu’est devenu aujourd’hui le libéralisme, dans la mise en œuvre de politiques destructrices, dans les tensions d’un monde menaçant.

Mais nous devons le faire surtout parce que les aspirations nouvelles frappent à la porte avec insistance, parce que ces aspirations rendent aujourd'hui possibles de nouvelles conquêtes.

Dans les bouleversements politiques de la dernière séquence électorale, il y a l’inquiétude des impasses et des pièges tendus à notre peuple.

Mais il y a aussi les ressorts formidables qui se tendent si on en libère l’énergie.

Nous voulons y répondre en déjouant les pièges tendus au mouvement populaire.

L'un de ces pièges est la fin prétendue de la politique, de la démocratie et des partis.

Les campagnes selon lesquelles l’évolution nous entraîne nécessairement dans la post-démocratie et la fin des partis, ne sont pas menées pour nous faire entrer dans un nouveau monde mais ne sont là que pour prolonger l’agonie destructrice du monde ancien. Elles favorisent une droite décomplexée et le Front national. Elles favorisent également le libéralisme décomplexé d’un Macron et de ceux qui l’ont rejoint de quelque camp qu’ils viennent.

Cette campagne idéologique vise au dessaisissement populaire.

Pour les libéraux, de Macron aux dirigeants LR et aux sociaux libéraux, l’abstention aux élections, la mise à l’écart des couches populaires n’est pas un problème, c’est un projet.

Quant au vote Front national, si on ne dresse pas barrage, il enferme les couches populaires dans un ghetto politique, une mise à l’écart, un apartheid social et politique.

Le FN est en difficulté en cette rentrée politique.

Et je veux répéter combien je pense que nous avons eu raison, au second tour de la présidentielle, d’appeler à faire barrage clairement à Le Pen.

Le score, anormalement élevé du Front national est, nous le savons, un des obstacles majeurs à la perspective d'une majorité politique nouvelle de gauche dans ce pays.

Nous ne transigerons jamais sur cette question et nous sommes fiers que l’échec de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle ait eu pour suite et conséquence l'incapacité du FN à constituer un groupe à l'Assemblée nationale.

 

Si nous voulons gagner ce combat jusqu'au bout et ouvrir à nouveau la voie à une alternative de progrès, je ne crois pas qu'il faille continuer à entonner les sirènes dégagistes dont on a vu, combien, dans la confusion politique, elles pouvaient servir des forces aussi contraires que Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron ou Marine Le Pen.

Je crois qu'il convient désormais d'assigner au mouvement populaire des objectifs résolument positifs et constructifs.

Et c'est pourquoi aussi je ne crois pas que nous soyons condamnés à subir « un moment populiste ».

Je crois que nous vivons au contraire le moment des grandes aspirations démocratiques, des aspirations contrariées, corsetées, dévoyées, d’abord par les tenants de l’obstination libérale.

Il n’a échappé à personne que depuis le milieu des années 90, chaque fois que le peuple a pu exprimer son avis, il a contesté, désapprouvé les solutions libérales.

Ce fut le cas en 1995 dans le grand mouvement social sur les retraites, lors du referendum sur la Constitution européenne en 2005, en 2006 contre le CPE, en 2008-2009 pour refuser que les travailleurs paient la note de la crise puis à nouveau les retraites, ces dernières années contre la loi El Khomri.

Et tout confirme que ce sera le cas sur le démantèlement du Code du Travail.

A chaque fois, les dirigeants libéraux s'assoient sur l’opinion majoritaire pour imposer leurs réformes, que ce soit par le pur et simple mépris d’une expression qu’ils ont eux-mêmes organisée comme en 2005, ou à coup de 49-3 et d’ordonnances.

En vérité, le capitalisme, dont les logiques sont de plus en plus incapables de résoudre les grands défis de développement de l'humanité, supporte de moins en moins la démocratie.

Je ne veux pas dire que nous sombrons partout dans la dictature mais force est de constater que le recours aux pratiques autoritaires et répressives, aux états d'urgence, aux pleins pouvoirs présidentiels ne cesse de s'étendre.

Que la complaisance à l'égard des régimes autoritaires devient une règle au sein même de l'Europe.

Et que dire de l'invitation à Donald Trump le 14 juillet !

Les dirigeants libéraux, les oligarchies économiques cherchent pour prolonger leur système, à vider de son sens la démocratie représentative elle-même.

 

C’est, en France, le sens qu’il faut donner au mouvement de regroupement des communes et des régions et aux projets Macron de réforme constitutionnelle, la diminution du nombre des parlementaires et des élus territoriaux.

Eloigner les pouvoirs des citoyens et, surtout, mettre définitivement à l’écart des institutions et des pouvoirs les classes populaires.

J’en suis convaincu, la lutte pour la démocratie, pour des droits et des pouvoirs nouveaux dans tous les domaines, est devenue le cœur de l’affrontement de classe.

 

Nous poursuivons notre combat.

Au moment où l’humanité a les moyens à peu près de tout faire, mais où elle ne peut pas tout se permettre, la question de choisir ce qu’on peut faire ou pas devient décisive.

Mais qui choisit ?

Qui décide ce que l’entreprise doit produire, où elle doit produire, de quelle façon, par quelles méthodes, en utilisant quelles matières premières, quelles énergies ?

Ces décisions sont aujourd’hui aux mains des seuls représentants des actionnaires. Et on sait qu’ils n’ont qu’un cap : les dividendes.

Est-ce raisonnable ? Est-ce humainement tenable ?

Je pense qu’un immense mouvement pour la démocratie doit permettre aux salariés, aux chercheurs, aux agriculteurs, aux citoyens, aux habitants de quartiers, aux locataires, aux jeunes, aux étudiants et lycéens, aux usagers des services publics… de s’emparer de lieux de pouvoir ou d’en créer de nouveaux.

Je pense que de nouvelles formes de démocratie, participatives, coopératives, délibératives, doivent étendre considérablement le champ actuel des pouvoirs populaires.

 

Je pense que la démocratie ne peut se concevoir qu’en continue et non seulement le temps des votes.

Pour moi, le communisme, la mise en commun des capacités humaines et des ressources naturelles, s’identifie totalement à la démocratie.

Une démocratie renouvelée, étendue, continue.

La démocratie, c’est le pouvoir du peuple et le moyen du développement de l’humanité et de chaque individu.

Les expériences ne manquent pas : j'ai rencontré par exemple hier des jeunes salariés qui sont en train d'inventer une plateforme alternative baptisée « Coop Cycles », et permettant aux 30 000 coursiers à vélo de France d'échapper aux pratiques d'esclavagisme moderne des plateformes comme Deliveroo.

Passionnant !

« Il faut souffler sur quelques lueurs pour faire de la bonne lumière » disait le poète René Char.

Je milite pour que le Parti communiste se mette au service de ces expériences et de leur généralisation.

Dans un monde où la bataille des pouvoirs doit se mener à toutes les échelles, locale, nationale, européenne, mondiale, nous ne pouvons pas attendre la seule conquête du pouvoir d'état, au soir d'une victoire électorale.

Ce n’est pas ainsi que nous concevons de répondre aux défis de notre siècle, de dépasser le capitalisme et d’en finir avec ce système.

Nous n’allons pas passer les cinq prochaines années à seulement préparer les échéances de 2022.

Nous voulons au contraire susciter, encourager les mouvements pour des conquêtes citoyennes, concrètes, immédiates.

 

Nous pouvons renouer avec une pratique des communistes et du mouvement ouvrier de France quand il a créé la Sécurité sociale, les colonies de vacances, créé le tourisme social, développé la politique des logements sociaux, etc.

Et nous devons nous-mêmes construire des pouvoirs sur les moyens considérables que nous offrent les technologies numériques pour y parvenir.

Nous voulons, en multipliant les initiatives de solidarités concrètes, les espaces citoyens de délibérations, les fabriques solidaires, libérer toutes les énergies démocratiques, leur donner sens et possibilité de s’associer.

À l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, il est possible d’associer ces conquêtes citoyennes dispersées, de leur donner vie et sens, du local au national puis au mondial.

C’est pour mener ce combat que le Parti communiste doit encore profondément changer, engager maintenant le processus de sa révolution.

Nous avons beaucoup changé ces dernières décennies et je le dis avec fierté, plus que tout autre parti, mouvement politique, nous avons fait du Parti communiste une organisation où chacun compte pour un.

Une organisation où les adhérentes et les adhérents décident de tous les choix, des choix de démarches et d’initiatives politiques comme des dirigeants ou des candidats qu’ils présentent.

La parole y est libre, le pluralisme respecté. Le débat y est permanent.

Regardez cet immense Forum démocratique qu'est la Fête !

Ces évolutions considérables que nous avons impulsées au sein du PCF, nous avons toutes les raisons d’en être fiers. D’autant que les évolutions que nous pouvons observer dans les autres formations politiques, et qui sont parfois présentées comme des innovations miraculeuses, nous paraissent prendre le chemin contraire de nos propres innovations démocratiques.

Alors, dans quel sens le Parti communiste doit-il faire sa révolution ?

Dans un sens de conquête très offensif d’abord parce que, je l’ai déjà dit, notre audace à révolutionner notre Parti tient à ce que cette révolution ne procède d’aucun renoncement, mais, au contraire, vise à nous rendre capables d'animer une stratégie de conquêtes citoyennes concrètes et immédiates, d’expériences à entreprendre.

Nous voulons être un parti « plateforme », mais une plateforme de réseaux, coopérative, qui libère l'initiative militante.

 

En tout premier lieu, le Parti communiste doit redevenir un réseau d’éducation populaire et militante du 21ème siècle de qualité, un lieu de formation individuelle et collective, ouvert non seulement aux militants communistes, mais plus largement aux ouvriers, aux employés, aux salariés et travailleurs indépendants, qui doivent par l’élévation de leur formation et de leur culture, permettre que s’exprime avec force, la voix de celles et ceux qui vivent de leur travail.

Permettre que les couches populaires soient en état réel, y compris culturel, de disputer le pouvoir à la classe dominante.

Permettre d’engager et de gagner ce que Gramsci appelait la « guerre de position » pour la conquête d’une hégémonie politique et idéologique nécessaire au processus de transformation sociale.

Alors que le marxisme, débarrassé de ses dérives dogmatiques et figées, vit un regain de vigueur, le Parti communiste peut avoir cette ambition de devenir un espace de recherches et d’éducation populaire où se rencontrent et se confrontent les travaux, réflexions et pratiques des chercheurs, des universitaires et des militants des classes populaires.

 

Le Parti communiste doit être toujours mieux un réseau de solidarité active.

Ces dernières années, nous avons multiplié et commencé à généraliser des pratiques solidaires.

Avec les initiatives solidaires du Parti communiste, 40 000 personnes ont participé cet été aux journées à la mer.

Les ventes solidaires de fruits et légumes connaissent un succès croissant et commence à se généraliser sur le territoire et dans le temps.

 

Les initiatives de solidarité locales deviennent un réflexe militant des communistes et c’est une très bonne chose.

Et des initiatives communistes de solidarité avec les migrants se multiplient sur tout le territoire.

Notre parti doit redéployer aussi son activité de réseau internationaliste : notamment les campagnes pour la solidarité avec le peuple palestinien, la libération des prisonniers politiques, Salah Hamouri, dont je salue l'épouse, Elsa Lefort présente à la Fête, et Marwan Barghouti.

Nous lutterons jusqu'au bout pour leur libération, pour la paix et la défense des libertés partout où elles sont menacées et mises en cause.

Réseau d’élévation culturelle, réseau solidaire, réseau d'expérimentation politique pour la conquête de nouveaux pouvoirs, réseau internationaliste.

 

Voilà le PCF du 21ème siècle.

Le Parti communiste souhaite être un creuset de tous les mouvements, toutes les expérimentations de transformation sociale, écologique et démocratique.

Un creuset de débats, un espace citoyen ouvert où se cherchent, s’échangent, s’expérimentent, se mettent en commun tous ces combats pour nourrir un grand mouvement transformateur.

Ce sont ces chantiers, et tous ceux que les adhérents décideront de traiter, qui seront au cœur du Congrès que nous tiendrons en 2018.

 

* - * - *

Chers amis et camarades,

Je vous ai livré sans fard quelques-unes de mes convictions, mais aussi de mes intuitions.

Je ne mésestime ni les difficultés de la période, ni la complexité du monde que nous voulons transformer, ni la sévérité du combat à livrer.

Mais je vous demande aussi de mesurer les ressorts formidables qui existent dans la société et le monde.

Nous sommes dans le moment rude et dangereux où le système bascule.

Mais s'il bascule, nous pouvons faire en sorte que ce soit dans le sens d’une nouvelle civilisation.

C’est notre espoir et notre combat.

C’est pour être à la hauteur de ce combat que le Parti communiste doit beaucoup réfléchir, réinventer une stratégie et se révolutionner lui-même.

C’est l’affaire des communistes et nous attendons beaucoup de notre Congrès.

Mais c’est aussi l’affaire de tous.

J’ai l’intention de vous rencontrer, de savoir ce que vous pensez de tout ça, de connaître vos réactions mais aussi vos propres réflexions.

Les communistes ont besoin de vos expertises, de vos opinions, mais aussi des recherches actuelles sur la société et son devenir.

C’est une invitation et sans attendre, faites-nous part de votre opinion.

Nous allons multiplier dans la prochaine période les espaces de rencontre pour échanger et nous participerons à tous ceux qui s’ouvriront à ces questionnements et ces débats.

 

« On t’accompagnera / Si tu trouves ta route »
disait le poète Eugène Guillevic.

 

 

Seul le prononcé fait foi

Cause Commune, la revue d'action politique du PCF

le 11 septembre 2017

Cause Commune, la revue d'action politique du PCF

Le Parti communiste lance sa revue d'action politique : analyses, militantisme, entretiens, découvertes ... 

La nouvelle revue du PCF à retrouver sur

www.causecommune-larevue.fr

et aussi en version papier : abonnements 46 € par an.

 

 

 

ORDONNANCES MACRON & LOI TRAVAIL XXL = DESTRUCTION DES DROITS DES SALARIE.E.S

le 03 septembre 2017

ORDONNANCES MACRON & LOI TRAVAIL XXL = DESTRUCTION DES DROITS DES SALARIE.E.S

Voici le tract distribué par les militants communistes du Bas-Rhin :

 

Rolland Plaisance était un élu du peuple, que le Parti communiste est fier d'avoir compté parmi les siens (Pierre laurent)

Par Pierre Laurent, le 02 septembre 2017

Rolland Plaisance était un élu du peuple, que le Parti communiste est fier d'avoir compté parmi les siens (Pierre laurent)

Rolland Plaisance vient de nous quitter. Je voudrais au nom de la direction nationale du Parti communiste français dire à sa famille et à tous ses proches combien je partage leur peine. Faire part de toute mon affection aux communistes de l'Eure,  à toutes celles et ceux qui l'ont apprécié, aimé, et ont milité avec lui. 

Je connais également l'émotion qui a envahi les habitant-e-s d'Evreux  : maire de la ville de 1977 à 2001, « il connaissait tout d'Evreux et Evreux était tout pour lui », comme le rappellent  aujourd'hui tous les Ebroiciens. 

Rolland était un homme, un élu du peuple, que le Parti communiste est fier d'avoir compté parmi les siens. 

Membre de notre parti dès 1950, militant syndical à la CGT, il a fait de son engagement, de son attachement aux valeurs d'égalité et de justice, une constante de toute sa vie : notamment dans ses mandats d'élus, de conseiller général et de maire adjoint en 1953, de député de l'Eure en 1956, puis de maire d'Evreux, en 1977. 

Il était aimé de ses concitoyens, respecté pour son action en faveur de la ville, de son développement auquel il a tant contribué pendant plus de deux décennies. Il était apprécié bien au-delà des militants communistes, y compris par ses adversaires politiques : il était un homme ouvert, attentif aux autres : un homme , un élu qui fait honneur au parti communiste, mais au-delà, à la politique et à la citoyenneté . 

La trace qu'a laissée Rolland reste et restera vive, à Evreux , dans tout le département de l'Eure, chez celles et ceux qui garderont en mémoire cet homme qui était et agissait à leurs côtés.  

Dans l'arbitraire le plus absolu, Israël menace de 6 mois de détention administrative notre compatriote Salah Hamouri

le 29 août 2017

Dans l'arbitraire le plus absolu, Israël menace de 6 mois de détention administrative notre compatriote Salah Hamouri

Dans l'arbitraire le plus absolu, Israël menace de 6 mois de détention administrative notre compatriote Salah Hamouri (Pierre Laurent)



Alors qu'il pouvait être relâché sous caution, l'avocat franco-palestinien, Salah Hamouri, est sous le coup d'une peine de détention administrative de 6 mois décidée par le gouverneur militaire. Un juge devra statuer dans 48h s'il approuve ou non la sentence alors qu'aucune preuve n'est produite par l'accusation, les forces armées ou la police israéliennes sur un quelconque délit commis par notre compatriote. C'est d'un arbitraire absolu.



Je demande instamment au ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, d'agir dès cet après-midi auprès de son homologue israélien pour la libération de notre concitoyen Salah Hamouri. 



La détention administrative est illégale et contraire au droit international et aux conventions sur les droits de l'homme dont Israël peut être signataire. 


Le président et le gouvernement français ne peuvent rester silencieux alors que Salah Hamouri est innocent.



Avocat de prisonniers politiques palestiniens, emprisonnés illégalement par Israël, Salah Hamouri est harcelé depuis des années par le gouvernement Netanyahu parce qu'il est un militant de la paix et des droits et libertés. Salah Hamouri n'est pas seul, il est un homme libre et c'est en homme libre qu'il devra quitter le tribunal jeudi. 



Pierre Laurent, 

secrétaire national du PCF

Allocution de Pierre Laurent à l'Université d'été

le 26 août 2017

Allocution de Pierre Laurent à l'Université d'été

Université d’été 2017

27 août- Angers

Allocution Pierre LAURENT

Seul fait foi

 

Chers camarades,
chers amis, chers invités et conférenciers,

 

J’espère que pour vous toutes et tous les travaux de notre université d’été ont bien commencé. 

Je veux d’abord vous remercier pour la belle fraternité de ce rassemblement. Nous sommes heureux de coupler cette année notre forum estival  avec le campus des élus. Je leur adresse également mon salut. Nous sommes plus de mille au total et nos échanges s’annoncent d’une grande richesse.  Quel beau moment d’éducation populaire! La politique pour nous n’est pas une profession, c’est l’exercice du partage démocratique, c’est l’apprentissage  du pouvoir citoyen, c’est un  terrain de conquête pour l’émancipation. 

Voilà pourquoi chaque année l’utilité de notre université est un cinglant démenti aux fossoyeurs des partis. 

 

Ici, nous nous éduquons librement, sans tutelle. Et c’est cette conquête politique de la liberté de pensée, d’analyse, d’organisation et d’action, qui nécessite l’appropriation de savoirs, que les puissants voudraient s’arroger pour eux seuls.  Au peuple, ils voudraient réserver la vulgate et le martelage de leurs schémas idéologiques. 

Nous, nous voulons notre autonomie, nous prenons parti pour être libres et agir en citoyens éclairés sur les enjeux du monde.

 

Notre université d’été, c’est aussi le premier acte de notre rentrée politique. Je dis bien le premier, surtout cette année, car en ce mois de septembre les rendez-vous de lutte ne manqueront pas, et notre rentrée connaîtra comme chaque année son point d’orgue à la Fête de l’Humanité les 15, 16 et 17 septembre. La Fête de l’Humanité  demeure, et de loin, le plus grand rassemblement populaire, culturel et politique de notre pays. C’est là aussi un beau et grand moment de culture et d’émancipation. La Fête, c’est le rendez-vous de tous les combats, de tous les débats, de toutes les cultures, de toutes les fraternités, c’est la fête du journal de Jaurès, le seul quotidien national qui, avec son magazine l’Humanité Dimanche, continue de tenir tête, en toute indépendance, aux puissances d’argent

La Fête, c’est le rendez-vous de la jeunesse, de l’engagement désintéressé, du bénévolat militant, de la solidarité internationale. Dans les trois semaines qui viennent, la préparation de la Fête devra être notre priorité à tous, en lien direct avec l’effervescence sociale qui s’annonce et  à laquelle la Fête va donner une immense caisse de résonance quelques jours après la journée de mobilisation syndicale du 12 septembre. Je vous appelle à consacrer toute votre énergie à sa réussite.

 

Chers camarades, j’espère que vous avez refait le plein d’énergie. Car j’irai droit au but. La rentrée à laquelle je vous appelle est  une rentrée sur les chapeaux de roue, une rentrée de combat et de riposte, une rentrée de créativité politique pour notre parti, une rentrée de construction et de rassemblement pour l’alternative au pouvoir Macron.

 

Oui, une rentrée de combat, car le pouvoir Macron n’a pas tardé à frapper. Il paraît qu’il ne devait être «  ni de droite, ni de gauche  », ce pouvoir. Mais il ne frappe en tous cas que d’une seule main, la droite  ! 

26.000 euros de frais de maquillage n’auront pas suffi à masquer très longtemps le vrai visage du nouveau pouvoir. 

 

Les coups pleuvent et d’abord sur  les plus fragiles  :  la baisse de l’APL, du jamais vu, cinq euros dont beaucoup ne semble même pas mesurer la valeur  ; la suppression de 293.000 emplois aidés, un vrai massacre social et associatif  ; les ordonnances pour précariser tous les contrats de travail  ; la hausse de la CSG qui, n’en déplaise aux additions truquées du gouvernement, va entamer le pouvoir d’achat des salariés et plus durement encore des retraités  ; l’austérité inégalée programmée pour les communes et les services publics… Et tout çà pour quoi  ? 

Pour baisser l’ISF, pour sacrifier les budgets publics au remboursement de la dette aux créanciers de la finance, pour protéger les taux de profit des plus gros actionnaires, des plus grands groupes… Pas une seule mesure envisagée pour rétablir la justice fiscale, pour taxer les revenus financiers, pour combattre l’évasion fiscale illégale comme légale quand elle est baptisée optimisation, pour réorienter l’usage des profits, du crédit bancaire et de la création monétaire. 

 

La proposition des frères Bocquet d’une COP fiscale mondiale, adoptée par une résolution de l’Assemblée nationale à la toute fin du quinquennat Hollande, est restée lettre morte et absente des dossiers présidentiels lors de tous les sommets et rencontres internationales pourtant multipliés par le Président depuis son élection. 

 

Le pouvoir Macron a beau user et abuser de communication sur le thème du renouveau et de la moralisation, le masque est tombé dès cet été. Le livre que publie André Chassaigne en cette rentrée décrypte à point nommé le projet présidentiel pour en dire la vérité. C’est un pouvoir libéral au service des mêmes logiques, des mêmes intérêts financiers, c’est le pouvoir des 1  % contre les 99  %, un pouvoir qui croit tout savoir mieux que tout le monde, un pouvoir cynique, immoral, enclin au passage en force. Et qu’on ne vienne pas nous bassiner avec la transparence du statut de la première dame. Ce statut n’est pas un progrès mais un signal monarchique de plus,  qui révèle la tentation permanente créée par ce régime ultraprésidentialisé pour tous les attributs du pouvoir personnel. 

Nous ne voulons ni de première dame, ni de premier homme. La royauté a pour nous toujours la tête coupée. Nous voulons la démocratie, un peuple souverain  et un Parlement de plein droit élu à la proportionnelle  ! 

 

Le Président vient d’ailleurs de récidiver, comme il l’avait fait déjà à plusieurs reprises, en affichant son mépris pour l’intelligence populaire. «  La France ne veut pas...  » «  La France ne comprend pas  ...». 

Ces gens là, comme chantait Brel, n’aiment les Français que le temps d’une élection.  Et bien, ce sont les Français qui risquent de n’avoir aimé Macron que le temps d’une élection  !

* * *

Oui, si nous le laissons faire, c’est un pouvoir libéral à force tendance autoritaire qui va chercher à nous imposer sa loi. Le Parlement a été abaissé en acceptant de voter le blanc-seing que constitue la loi d’habilitation des ordonnances, avant même la fin des discussions avec les syndicats.  A quelques jours de la publication du texte des ordonnances, les syndicats n’en connaissent toujours pas la teneur détaillée et précise. A quelques jours de la publication du texte, et après soi disant des semaines de concertation, ils en sont réduits, comme l’a raconté Philippe Martinez chez Bourdin hier matin, a essayer de lire à l’envers le texte que la ministre a sous les yeux quand elle les rencontre. L’opération enfumage continue. 

Mais les députés macronistes, de droite et du centre, eux, ont déjà accepté dès juillet de dessaisir la représentation nationale. C’est un déni de souveraineté  inacceptable sur un sujet aussi majeur.

 

Le diable se cache dans les détails et il faudra suivre de près le texte final du gouvernement. Mais tout ce que nous en connaissons annonce clairement la couleur  : la loi perd sa valeur première et un principe de défaveur permettra dans bien des cas d’imposer dans l’entreprise des normes sociales et des contrats de travail dégradés  ; les facilitations aux licenciements sont multipliées  ; le recours à de nouveaux contrats précaires est étendu pour contourner définitivement le CDI  ; les instances représentatives du personnel sont taillées  ; des referendums bidons du type «   travailler plus ou c’est la porte  » vont légaliser le chantage patronal. 

 

Je veux saluer le travail remarquable des parlementaires communistes tout au long de la session de juillet. 

A l’Assemblée nationale, notre groupe, rajeuni et renouvelé, a montré sa combativité et une belle force de propositions. Avec les députés du groupe de la France Insoumise, nos députés ont été les seuls à s’opposer avec clarté à ce texte, défendant chaque fois qu’ils ont pu les propositions issues de notre projet de loi de sécurisation de l’emploi et de la formation. Car c’est de logique qu’il faut changer. 

 

Le capital veut la précarisation à outrance, même à haut niveau de qualification. Et il n’aura pas de limites si nous les laissons faire. Nous, nous voulons une révolution du travail et de l’emploi, la construction d’un service public de l’emploi qui assure à chacun tout au long de sa vie la continuité du droit à l’emploi et à la formation, l’évolution nécessaire des métiers en ces temps de révolution numérique, le libre choix de son orientation professionnelle pour l’épanouissement au travail. 

 

Le capital veut des pions de la mondialisation. 

Nous, nous voulons pour chacun un travail épanouissant, utile à soi et à la société. 

Nous voulons prolonger par de nouvelles conquêtes historiques l’ambition qu’affichait Ambroise Croizat, et qui allait déjà bien au-delà de la seule Sécurité sociale  : «  le problème qui se pose à ceux qui veulent apporter une solution durable au problème social, déclarait-il,  est de faire disparaître l’insécurité qui pèse sur tous ceux qui vivent de leur travail. Il est de garantir à tous qu’en toutes circonstances ils jouiront de revenus suffisants pour assurer leur subsistance familiale. C’est ainsi seulement, en libérant les travailleurs de l’obsession permanente de la misère, qu’on permettra à tous les hommes et à toutes les femmes de développer pleinement leurs possibilités, leur personnalité...  ».

 

Le temps est venu de donner une nouvelle réponse à cette ambition de civilisation, de la même manière qu’il est devenu indissociable de penser développement humain et protection de la planète. Oui, c’est un enjeu de civilisation, a fortiori à l’heure de la révolution numérique.

 

Au Sénat, notre groupe a relayé avec tout autant de combativité cette bataille. Je veux souligner qu’au Sénat, nous sommes désormais les seuls, comme groupe, à porter la voix de millions de travailleurs. Ce sera d’ailleurs l’enjeu essentiel des élections sénatoriales du 24 septembre. 

Y-aura -t-il dans le futur Sénat un groupe pour porter la voix de l’opposition au pouvoir Macron et des propositions sociales, écologiques et démocratiques de progrès. Ce groupe, nous sommes les seuls capables d’en garantir la constitution. Sans ce groupe, le Sénat ne serait plus qu’une chambre de négociations entre la droite et les macronistes, ouvrant la voie à de nouvelles régressions, rendant même possibles des réformes constitutionnelles contournant la consultation des Français par référendum. Dans les départements concernés, les communistes ont quatre semaines pour relever ce défi en cherchant à faire converger le maximum de grands électeurs progressistes concernés. 

 

Et ce défi, j’en suis certain, nous allons le relever  !

 

A la Fête de l’Humanité, je prononcerai le discours du meeting le dimanche après-midi entouré de tous nos parlementaires, député(e)s, sénatrices, sénateurs et chefs de file à ces élections, et je dirai avec force ce jour là la révolution démocratique à laquelle nous appelons notre pays, face aux dérives autoritaires qui rongent notre démocratie, et qui se répandent avec danger sur la planète toute entière.

 

D’ici là, et pour les semaines qui suivront, nous préparerons la Fête de l’Humanité dans l’action, en proposant la venue à La Courneuve à toutes celles et ceux qui veulent agir et donner de la force à leurs mobilisations. Et nos parlementaires, les dirigeants de notre parti, les artisans de la rédaction de notre projet de loi pour la sécurisation de l’emploi sont à la disposition du pays pour animer partout où vous les solliciterez le débat public sur les ordonnances. 

 

Le 12 septembre, nous serons mobilisés dans tout le pays à l’appel des organisations syndicales pour le premier grand rendez-vous national de mobilisation contre les ordonnances Macron, cette loi travail XXL. Le texte du projet sera alors normalement connu et le travail de révélation de ces dangers devra être partout amplifié. Une carte-pétition et une adresse nationale de nos parlementaires nous aideront à mener ce travail de contact avec le maximum de salariés. 

 

Nous porterons dans chaque circonstance nos propositions pour un Code du travail rénové. Réussir ce premier rendez-vous est capital pour enclencher un mouvement d’ampleur. 

Il faudra d’autres rendez-vous. La Fête de l’Humanité sera le premier. Elle peut mettre la jeunesse dans le coup et il y a beaucoup de convergences à construire. Nous devrons alors veiller pour la suite à respecter les responsabilités  des organisations syndicales, en répondant présents aux rendez-vous qu’elles fixeront, et en encourageant tous les processus unitaires à même de porter le plus loin la nécessaire levée en masse, seule capable d’empêcher la ratification des ordonnances et leur mise en œuvre. Nous mettrons tous les espaces de la Fête de l’Humanité au service de cette mobilisation, en y invitant massivement au débat syndicalistes et travailleurs concernés. 

 

* * *

J’ai parlé de convergences. C’est essentiel.

L’annonce du gouvernement sur la suppression de près de
300 000 emplois aidés est irresponsable

Pour les familles, pour les collectivités locales, pour les écoles, pour les associations, qui bénéficient de ces missions, c’est un terrible coup dur. Ce qui devrait être entrepris, c’est l’inverse  :  sortir ces emplois de leur précarité actuelle pour aller vers leur sécurisation et leur qualification. Ça, ce serait utile à la lutte contre le chômage. Je vous propose de créer des collectifs de riposte concrets partout où le cas se présente pour engager la bataille de la défense de ces emplois, de leur transformation pérenne. Et avec nos élus et parlementaires, je propose de rencontrer tous les acteurs concernés pour envisager les mobilisations nationales nécessaires.

Je crois que nous devrions procéder ainsi sur tous les fronts  , en organisant concrètement les ripostes  : pour les moyens de nos communes  et les budgets de nos services publics, pour l’inscription des étudiants à l’université, pour la rentrée scolaire, où les effets d’annonce sur les 12 élèves par classe ont fait long feu pour laisser place à un discours du nouveau ministre Jean-Michel Blanquer  ouvrant de plus en plus clairement à la privatisation des missions publiques d’éducation.

Notre présence nationale devant les établissements scolaires la semaine de la rentrée  doit être partout organisée.

 

Enfin, permettez-moi de dire un dernier mot, mais il y aurait tant à dire sur tant de sujets, sur le logement. La politique qui se profile est scandaleuse  : à la baisse de l’APL s’ajoute déjà la décision d’assouplir le dispositif de la loi SRU. C’est une démission en règle devant les exigences du marché qui s’annonce, alors même que le logement devrait être une priorité nationale en brisant justement les reins d’une spéculation qui organise la pénurie de logements abordables et de qualité pour le plus grand nombre. Je le dis aux élus, aux associations, aux locataires, aux demandeurs de logement, aux architectes et urbanistes de ce pays qui s’alarment de la privatisation grandissante de nos villes, le Parti communiste est disponible pour construire une riposte nationale d’ampleur à ces attaques et une mobilisation nationale pour une grande politique progressiste du logement dans notre pays. 

Voilà là encore, un magnifique sujet de créations de centaines de milliers d’emplois, en lien avec une véritable ambition sociale et écologique pour le pays  !

 

Je le dis solennellement  : sur tous ces terrains, nous combattrons la politique gouvernementale avec la ferme volonté de lui imposer des reculs et de promouvoir dans l’action et la conscience de millions de nos concitoyens des propositions alternatives efficaces et crédibles. Nous n’allons pas jouer les pleureuses en attendant cinq ans la prochaine élection présidentielle. 

Nous voulons battre ces choix et en imposer d’autres chaque fois que ce sera possible, partout où cela sera possible.

* * *

Je vous ai dit rentrée de combat et de riposte, mais au cœur de l’action, je vous propose aussi une rentrée de créativité politique

 

Oui, il nous faut plus que jamais de l’audace. Le monde que nous vivons est rempli de paradoxes. Dans la crise mondiale et nationale que nous traversons, se confrontent sans cesse l’émergence et la recherche du nouveau, comme les dangers de la régression et de la guerre. 

Chaque jour nous voyons la misère se répandre, les difficultés de vie se développer, le capital inventer de nouvelles manières d’exploiter, Trump affoler la planète avec ses délires racistes, nationalistes et guerriers, le terrorisme frapper, nous constatons les ravages et les aberrations de ce monde capitaliste qui ne vit que pour l’argent, qui ne sait plus respecter le travail, la dignité humaine, la planète. 

Mais chaque jour aussi, nous voyons des femmes et des hommes chercher à mieux vivre, à mieux travailler, à mieux coopérer, inventer de nouvelles manières de s’associer, de produire, d’échanger.

Nous voyons la solidarité s’exprimer, l’Amérique anti-Trump se mobiliser, Barcelone, sa maire Ada Colau et ses habitants tenir bon comme Paris après Charlie. 

Ce monde est chaque jour à la croisée des chemins, chaque jour en équilibre entre le chaos capitaliste et l’espoir d’une autre mondialité de paix et de solidarité. Chaque question du quotidien devient un choix de société  : faut-il accueillir des migrants, et c’est notre rapport au monde qui est questionné  ? Faut-il accepter le pistolet sur la tempe de travailler le dimanche, et c’est le sens du travail qui est sur la sellette ? Faut-il continuer à payer un loyer inabordable pour se loger  et laisser Rn’B privatiser nos villes ? Faut-il manger aux conditions de géants transnationaux de l’agro-business sans scrupules  ?

 

Nous sommes, nous, nos concitoyens, des millions à nous poser chaque jour ces questions et à osciller entre l’espoir d’une autre monde possible, et tellement nécessaire, et la difficulté de lui ouvrir un chemin, voire le sentiment de son impossibilité.

 

Oui, l’état du monde nous inquiète parce que nous voyons bien que la crise profonde, majeure, durable, structurelle, et probablement civilisationnelle du mode de production capitaliste à l’échelle mondialisée fait courir à la planète des dangers inégalés. 

Mais, nous voyons aussi que cette situation pose au monde des questions sociales, écologiques, éthiques, culturelles, et finalement elles aussi civilisationnelles inédites. La question du changement, du changement profond de société, de modèle, de paradigme est concrètement posée à notre monde

Elle est à l’ordre du jour comme jamais. 

L’hypothèse géniale de Marx et d’Engels, qui reposait déjà sur tant de travail, d’études et d’analyses, si bien contée dans le film «  Le jeune Karl Marx  » qu’est venu nous présenter Raoul Peck, devient aujourd’hui un chemin crédible de dépassement des aliénations capitalistes. Oui, le XXIème siècle peut être celui du dépassement progressif du système capitaliste, de ses logiques prédatrices, inégalitaires et surannées. 

Jamais, notre communisme, celui du dépassement progressif et concret de ces logiques pour de nouvelles logiques du commun, de la coopération, de la liberté contre les dominations, n’ a trouvé autant d’actualité. Mais ce chemin est un chemin de luttes de classes intenses et durables, un chemin de constructions progressives, concrètes, sans cesse renouvelées. Il doit être un chemin de démocratie sans cesse approfondi pour faire reculer les coûts et les gâchis du capital, pour donner toujours davantage d’espaces et de pouvoirs aux citoyens, pour partager toujours davantage de savoirs pour conquérir toujours plus d’autonomie, pour créer une société d’individus libres, solidaires et associés, où la coopération prime sur la compétition.

 

Cette création continue, dans le mouvement concret de la lutte des classes, des luttes pour l’émancipation humaine, c’est notre communisme, notre communisme du quotidien, appelé à faire grandir dans les plaies de la crise un monde nouveau qui pousse à la porte.

Nous sommes des résistants, et il n’ y a pas meilleurs résistants que nous quand il faut faire face dans le combat. Mais notre projet communiste n’est pas la résistance, notre projet, c’est la conquête citoyenne, c’est  la libération concrète et progressive de la société des entraves et des gâchis capitalistes.

 

Voilà pourquoi je ne crois pas à la nécessité d’une parenthèse «  populiste  » fut-elle baptisée de gauche, qui, face à la crise démocratique, à l’impuissance construite du politique,  substituerait, comme un sas de transition obligé vers une future renaissance démocratique, la logique de l’identification, où chacun accepte de délaisser une part de sa libre initiative, en lieu et place de la construction d’une intervention populaire large, diversifiée, autonome. Non, le PCF et notre projet de transformation sociale concrète ne sont pas solubles dans le populisme de gauche. Je ne dis pas cela pour créer je ne sais quelle polémique. Je dis cela pour souligner l’atout que représente le Parti communiste et l’originalité de sa démarche.

* * *

Vous le savez, je pense que l’heure est venue de notre propre révolution politique, de notre réinvention en quelque sorte. Réinvention, ce ne veut évidemment pas dire que nous partirions d’une feuille blanche. Se réinventer pour moi, c’est changer tout ce qui doit l’être sans tabou pour pouvoir jouer à nouveau pleinement notre rôle, à la hauteur des enjeux de la période. Une réinvention résolument offensive et conquérante, parce que notre audace doit être le contraire d’un renoncement. Parce que notre force, avec son originalité culturelle, d’idées, de projet, de pratiques, reste indispensable à la reconstruction d’un projet majoritaire de transformation sociale. 

 

Il rêve, ce Pierre Laurent, diront certains après une année politique si trouble, si paradoxale, si chaotique, si incertaine, si dure à vivre. 

Oui, c’est vrai, dans la tornade politique que nous venons de vivre, rien n’a été simple. Nous avons marqué des points et subi des revers. 

Certes, nous n’avons pas, cette fois encore, su déjouer le piège présidentiel, qui s’est refermé sur le pays avec ce second tour Macron-Le Pen. Nous avons contribué au score remarquable de Jean-Luc Mélenchon, nous avons élu un groupe à l’Assemblée nationale, une gageure dans cette tornade politique, aux côtés d’un groupe de la France Insoumise. Mais dans notre score législatif, nous avons payé cher le prix de la présidentialisation comme celui de la ringardisation des partis orchestrée par tous les candidats à la présidentielle, y compris celui que nous soutenions. De tout cela, nous avons à  tirer leçons et bilan. 

Et nous allons le faire, en prenant le temps d’un débat approfondi. 

 

Mais dans cette situation aussi difficile que passionnante et inédite, concentrons nous sur l’essentiel  : les immenses espaces qui continuent d’exister pour transformer l’aspiration au changement, l’envie d’un nouveau mode de vie en projet politique progressiste et en conquêtes démocratiques. 

 

C’est la recherche de la nouveauté qui a fait gagner Macron. Mais si Macron a capté le besoin de renouveau au profit d’une recomposition unissant libéraux de droite et socio-libéraux, la majorité de la société n’a pas adopté sa doctrine libérale. C’est bien plus compliqué que cela. La société a cherché à débloquer un système politique verrouillé qui se reproduit sur lui-même et tourne en boucle autour des mêmes recettes. Voilà d’ailleurs pourquoi les contradictions du macronisme exploseront elles aussi à leur tour. La société n’en restera pas là. 

 

Quelles que soient les difficultés, les contradictions, ne perdons jamais de vue la recherche de neuf, de progrès nouveaux, d’un nouveau mode de vie et de développement qui travaillent en profondeur la société française, comme une bonne partie de la planète. Et ayons l’ambition d’être en toutes circonstances les bâtisseurs du commun. Oui, les bâtisseurs du commun  !

 

Nous savons faire beaucoup de choses, mais qui sait que tout cela forme en réalité notre projet, une visée cohérente  ? Bien trop peu.

 

40.000 personnes privées de vacances viennent à nouveau cet été, grâce aux élus et militants communistes, de partir une journée à la mer. Ils étaient encore quatre mille sur les plages de Malo-les- Bains grâce aux communistes du Nord la veille de l’ouverture de notre université d’été. Nos journées solidaires de vente de fruits et légumes connaissent un succès grandissant d’année en année. En ce moment, les communistes de Grigny organisent la collecte de vêtements et tous biens de première nécessité pour 250 familles qui ont tout perdu dans un terrible incendie dans cette ville. A Paris, Ivry, dans la vallée de la Roya dans les Alpes Maritimes, dans le Pas de Calais, les communistes sont dans l’action concrète aux côtés des migrants pour un accueil digne des valeurs humaines. La solidarité est pour nous un projet, une vision politique de la société et du monde. 

 

Les SCOP-TI, les ex-Fralib, sont parmi nous à cette université d’été. Ils ont besoin de notre engagement. Nous sommes là, à nouveau. Parce que leur combat n’est pas seulement une lutte, c’est un projet humain, un projet de vie et de travail, un projet politique coopératif qui nous intéresse.

 

Nous portons en toutes circonstances l’exigence d’une autre utilisation de l’argent et d’un autre rôle pour les banques, de l’exigence d’une COP fiscale mondiale au financement des PME, de la création d’un pôle public bancaire à la création d’un fonds européen pour le développement social et écologique, parce que nous voulons faire grandir la conscience que monnaie et crédit doivent redevenir des biens communs utiles au développement de tous.

 

Nous voulons mettre en commun toutes les forces disponibles pour  se mêler du dossier de la nationalisation des chantiers de Saint-Nazaire. Parce que nous voulons un projet d’intérêt national pour la navale française, pas seulement un rafistolage capitalistique à court terme , où les fonds publics ne sont que les béquilles du capital. 

 

Nous sommes fiers de l’action de nos élus, qui fourmillent d’expérimentations sociales, écologiques, urbaines, culturelles, qui ouvrent les pistes de ce que pourrait être une société nouvelle, au point que c’est souvent dans ces communes, pourtant loin d’être les mieux dotées, que s’invente le plus pour la société toute entière.

Nous organisons chaque année des rencontres politiques novatrices sur la révolution numérique. Il est temps que nous passions aux travaux pratiques pour inventer les nouveaux usages sociaux militants et collaboratifs correspondant à ces novations.

C’est vrai pour notre propre Parti.

Nous devrions porter plus fort encore chaque projet coopératif, social, écologique, démocratique qui émerge en devenant des partenaires actifs de toutes les innovations qui fourmillent dans la société, en cherchant toujours à tirer vers le haut ces expériences de transformation.

 

 

Nous sommes des internationalistes plus que jamais convaincus de la nécessité de construire nos luttes de transformation à l’échelle européenne et mondiale. Nous sommes pleinement engagés , comme parti hôte de cet événement, dans la préparation du forum européen qui se prépare pour les 10 et 11 novembre à Marseille. Et nous lancerons dès cette année notre bataille en vue des élections européennes de 2019. 

Nous avons l’ambition de redéployer notre activité pour la paix et nous serons une nouvelle fois partie prenante des marches pour la paix du 23 septembre, un combat aujourd’hui consubstantiel à celui du développement humain, du droit des peuples à disposer d’eux mêmes, des Palestiniens, des Kurdes et de tant d’autres, de la lutte mondiale contre le réchauffement climatique et pour les enjeux écologiques. 

Nous comptons redonner toute sa place à la lutte contre tous les racismes, dans nos quartiers comme dans le monde à l’heure des délires de Trump ( allez voir "I am not your negro") ou des poussées xénophobes des extrêmes-droites européennes. 

Nous soutenons la candidature des JO  Paris en 2024 parce que nous voulons y porter les enjeux d’un sport citoyen et populaire, désintoxiqué de la finance, et que pour nous la joie d’un jeune gamin sur un stade, dans une piscine ou dans un stade , ou la beauté d’un dribble de Neymar ne se confond pas avec l’hystérie spéculative qui cherche à tout marchandiser.

* * *

 

Oui, être en toutes circonstances des bâtisseurs du commun, le parti de toutes les causes communes pour l’émancipation , voilà qui dans la situation confuse et troublée que nous connaissons redonnera du sens et de la clarté à notre combat

Nous en avons les forces, je le pense, mais reconnaissons-le, dans un monde et un rapport à la politique qui se bouleversent, nous n’avons pas toujours la cohérence, l’efficacité, l’organisation, la communication, l’ouverture, la facilité d’accès qui permettent de les déployer.

 

 

A nous de repenser notre nouvelle organisation communiste, nos pratiques, un nouvel âge de notre communication qui nous permettront de pousser jusqu’au bout l’ambition d’ être le parti de toutes ces transformations concrètes . Un siècle  après notre fondation,  sachons saisir la chance de notre propre révolution. Je crois sincèrement que les conditions sont réunies pour un bon qualitatif de nos transformations, que nos adhérents y sont prêts et que des centaines de milliers de ceux qui nous entourent, nous côtoient, nous apprécient, nous attendent, trouveraient alors dans ce mouvement de fortes raisons d’espérer  . 

Nous tiendrons notre congrès dès 2018, un an avant la date prévue, pour prendre la mesure de la situation nouvelle , des responsabilités  qu’elle nous impose et des transformations que cela   implique. Toutes les questions seront mises entre les mains des communistes. Les chantiers de travail de ce congrès seront précisément décidés lors d’une assemblée nationale des animateurs des sections locales du Parti.

 

Le Conseil national réuni hier travaille sur un document de consultation des communistes qui sera disponible dès la Fête de l’Humanité pour préparer cette assemblée. A chaque étape, les communistes seront consultés et maîtres des décisions. C’est ensemble et unis que nous conduiront le changement.

 

Ce nouveau rôle, cette relance, ce  nouveau Parti communiste qu’il nous faut promouvoir tous ensemble est indispensable à la reconstruction d’une gauche nouvelle, d’une majorité politique et populaire pouvant demain constituer une alternative au pouvoir Macron. Communistes, insoumis, écologistes, hamonistes, socialistes de gauche, citoyens progressistes de tous horizons, cette majorité, nous devons commencer à la construire ensemble. 

Tous nos efforts, toutes nos luttes, tous nos espoirs ne doivent pas demain pouvoir à nouveau être confisqués. Nous ne voulons pas revivre le second tour Macron-Le Pen. Il faut donc construire , sérieusement, patiemment. Il faudra des alliances. Mais, aujourd’hui, elles doivent être reconstruites et repensées. Il se fera beaucoup dans les luttes te les mouvements citoyens. 

Il faudra le déploiement plus audacieux de notre propre initiative. Mais, d’ores et déjà, nous tendons la main à tous. Nous voulons le dialogue, la coopération,  le respect. Les chemins du Front populaire et citoyen que nous appelons plus que jamais de nos vœux ne sont pas écrits d’avance. Le travail sur un pacte d’humanité, que nous avions entamé avec plusieurs personnalités, doit être poursuivi.

Nous sommes prêts à défricher tous ces chemins avec l’ensemble des forces, personnalités, citoyens  disponibles. Là encore, il ne faudra pas craindre d’expérimenter. 

Et je veux lancer pour terminer une invitation  à tous  : rendez-vous à la Fête de l’Humanité. Cette agora géante, où souvent se sont inventées ou ont été amorcées des promesses nouvelles, est la vôtre. La Fête de l’Humanité est une terre d’accueil, de débats, où la parole populaire s’entend en direct. Cette année, elle sera le premier grand forum à ciel ouvert de riposte à Macron et de reconstruction. Nous vous y attendons. N’oubliez pas l’adage. Les absents ont toujours tort. Alors aux 15,16 et 17 septembre à La Courneuve  !

 

Points de vente parisiens de la vignette/bon de soutien

le 24 août 2017

Points de vente parisiens de la vignette/bon de soutien

FRUITS ET LÉGUMES Vente solidaire contre la vie chère

le 16 août 2017

FRUITS ET LÉGUMES Vente solidaire contre la vie chère

 

Vente solidaire contre la vie chère

Le 17 août, les communistes se mobilisent !

 

Le jeudi 17 août, le PCF organise, avec le MODEF (syndicat agricole), des ventes solidaires de fruits et légumes. Nectarines, prunes rouges, poires, melons, tomates, pommes de terre, haricots verts, salades seront vendus à Paris.

 

Nous sommes chaque jour plus nombreux à éprouver des difficultés pour faire face à nos besoins vitaux et, parmi eux, une alimentation saine, variée, de qualité. Des prix élevés, des salaires trop bas, et c'est le contenu de notre panier qui diminue. 

 

Mais si notre pouvoir d'achat ne nous permet effectivement pas de manger correctement, de leur coté, les producteurs subissent aussi le racket de la grande distribution. Faute de prix rémunérateurs et du fait d'une politique de délocalisation massive de la production, on estime que le nombre de producteurs de fruits et légumes a été divisé par deux en 15 ans !

 

Alors que se sont ouverts les États généraux de l'alimentation, seuls les critères de compétitivité et de rentabilité semblent préoccuper le ministre de l'Agriculture, alors que les producteurs manifestent et revendiquent massivement, depuis des années, pour une juste rémunération de leurs produits. La nouvelle répartition des aides européennes annoncée par le ministère ne fait même qu’accroître la mise en danger des exploitations familiales et paysannes.

 

 

 

 

Les communistes proposent une alimentation saine, de qualité, relocalisée et accessible à tous. L'agriculture doit redevenir stratégique pour la France.

 

 

  • Moratoire immédiat, financier, fiscal de l’agriculture française pour permettre aux exploitations de retrouver leur équilibre économique.
  • Instaurer une conférence annuelle, qui donne lieu à une négociation interprofessionnelle, par production, avec la distribution, les fournisseurs, les producteurs en élargissant le champ de la représentativité syndicale.
  • Création d’un fonds de soutien à l’agriculture paysanne et aux filières relocalisées ouvertes à des alternatives vivrières, courtes, de proximité et biologiques.
  • Mise en œuvre d’un plan de transition écologique de la production agricole avec comme perspective une agriculture sans pesticides, autonome en ressources non renouvelables et participant à la santé publique et à lutte contre le réchauffement climatique.
  • Promouvoir une nouvelle politique agricole et alimentaire commune (PAC) en Europe, cohérente et volontariste, qui réponde en priorité aux besoins des citoyen-ne-s et du marché intérieur avec pour objectif la souveraineté alimentaire et la transition écologique.
  • ADOPTION D’UNE LOI QUI ENCADRE STRICTEMENT LES MARGES ET LES PRATIQUES DE LA GRANDE DISTRIBUTION ET FIXE UN PRIX MINIMUM GARANTI AUX PRODUCTEURS.
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